L'État a ouvert en grand le robinet des dépenses publiques pour protéger l'économie et faire face aux conséquences de la crise sanitaire. Alors que la France va rouvrir progressivement, il va maintenant être question de remboursement de la dette.
L'épidémie a laissé un gros trou dans les finances publiques. Au micro de RTL, Bruno Le Maire a confirmé que la crise sanitaire et la politique du « quoi qu'il en coûte » instituée par Emmanuel Macron avait représenté pour l'État français 168 milliards d'euros en 2020. Le financement de l'activité partielle, du fonds de solidarité et des exonérations de charge ont pesé pour 40 milliards d'euros. Le reste est lié aux « pertes de recettes de l’Etat », a détaillé le ministre de l'Économie. De l'argent indispensable pour protéger les salariés et les entreprises et qui permettra à l'activité de « redémarrer rapidement ».
Une dette publique à 120%
« S’il fallait reconstituer des qualifications, des compétences, dans les usines, dans les entreprises, dans les grands magasins, nous perdrions du temps et serions dans une situation économique calamiteuse », explique le locataire de Bercy. Reste à régler la question de la dette publique. La France a beaucoup emprunté sur les marchés pour financer tous ces dispositifs d'aide : la dette publique a atteint 120% du PIB l'an dernier, ce qui représente 215 milliards d'euros supplémentaires.
Un plan en trois actes
Bruno Le Maire entend rembourser progressivement, « sans brutalité ». Pour y parvenir, il compte tout d'abord sur le retour de l'activité et de la croissance : « C’est pour cela que nous mettons tant de charbon dans la machine du plan de relance ». Ensuite, il veut scruter de près les dépenses publiques afin de voir quelles sont celles qui sont efficaces, et celles qui le sont moins. Enfin, il souhaite la mise en œuvre de politiques structurelles comme la réforme des retraites.