Ah les ponts ! Un plaisir attendu de longue date par les salariés, parfois une galère pour les employeurs… Et pour l’économie du pays ? La Confédération patronale britannique a évalué le coût d’un jour férié à 6 milliards de livres (7 milliards d’euros) pour la Grande-Bretagne. En France, ce chiffrage n’a pas été réalisé, mais on estime qu’une journée de travail, elle, rapporte 8 milliards d’euros à l’économie française. Cependant, d’après les économistes, ce « manque à gagner » des jours fériés serait lissé sur l’année et ne coûterait rien à la croissance.
En effet, pour 253 jours ouvrés en 2012, il n’existe « que » 11 jours fériés en France, dont 3 tombant sur des week-ends (dimanche 1er janvier, samedi 14 juillet et dimanche 11 novembre). De plus, seul le 1er mai est obligatoirement chômé. Pour les autres, tout dépend des conventions collectives et des accords d’entreprise… qui pour la plupart, accordent néanmoins ce temps de repos sans compensation à leurs salariés.
Et nos confrères européens ? Le cabinet Mercer a réalisé une enquête sur le nombre de jours fériés légaux et de congés payés obligatoires dans chaque pays, pour évaluer le nombre théorique de jours de repos annuel. Il en ressort que les plus chanceux seraient les Autrichiens (25 congés payés et 13 jours fériés) et les Maltais (24 congés et 14 jours fériés), la France arrivant en 5e position avec 36 jours de repos, derrière la Grèce et la Pologne (37 jours). En fin de liste, on trouve les pays où les travailleurs ne bénéficient que de quatre semaines légales de congés payés, comme la Belgique. Mais dans le plat pays, les jours fériés qui tombent le week-end peuvent être récupérés, ce qui n’est pas le cas en France !