L'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), consacrée à la défense des consommateurs et usagers, vient de publier une enquête sur les pratiques des coiffeurs. Si les tarifs entre femmes et hommes diffèrent encore trop, beaucoup de coiffeurs ne sont également pas aux normes concernant l’affichage de leurs tarifs...
Des tarifs 47% plus chers pour les femmes
Chez le coiffeur, la note est plus salée pour les femmes que pour les hommes. Pas de quoi se couper les cheveux en quatre ? Et bien si ! Pour l'Association nationale de défense des consommateurs et usagers (Consommation, logement et cadre de vie) CLCV ce n'est pas normal. Et elle l'explique dans les conclusions de son enquête sur l'information tarifaire des coiffeurs.
« La logique voudrait que la tarification se fasse selon la longueur du cheveu et le travail fourni et non selon le genre du client. La différence tarifaire homme/femme se justifie difficilement face à des prestations équivalentes », écrit l'association. Ainsi, selon l'étude, le forfait « shampoing – coupe – coiffage » coûte en moyenne 20,46 euros pour les hommes et 30,07 euros pour les femmes, soit un écart de quasiment 47 %. La CLCV réclame ainsi : « une réflexion autour de la pratique actuelle afin de parvenir, à l’image de quelques salons, à des tarifs unisexes calculés uniquement en fonction du travail fourni, du temps passé et des produits utilisés. »
Des problèmes aussi quant à l'affichage pourtant obligatoire des tarifs
Pour rappel, chaque jour près d’un million de Français se rendent dans un des 64.000 salons de coiffure. Et les bénévoles de la CLCV ont aussi relevé les prix visibles de l’extérieur pour 902 d’entre eux afin de vérifier l’obligation d’affichage instaurée par un arrêté datant de 1987. Celui-ci stipule, en effet, que « les exploitants de salons de coiffure sont tenus d’afficher en vitrine un tarif comportant au moins dix prix toutes charges comprises (TTC) des prestations les plus courantes pour les salons unisexes et au moins vingt prix TTC. pour les salons mixtes. »
Au final, l'obligation d’affichage minimum pose problème chez 21,3% des coiffeurs enquêtés : « aucun affichage dans 12,8 % des salons et un affichage peu lisible dans 8,4% », décrit la CLCV. Dans cette dernière situation, les enquêteurs ont été confrontés à « une quasi-absence de tarif », se traduisant par des affichages datant de plusieurs années, certains décolorés par le soleil ou d’autres encore écrits en caractères trop petits pour être lus depuis la rue...