Une petite commune de 850 habitants dans l'Orne, en Normandie, a eu la chance de voir ses caisses considérablement augmenter. Un ancien coiffeur passionné de bourse, décédé à l'âge de 93 ans en 2012, a en effet cédé 2,5 millions d'euros au village qui l'a vu naître, selon les informations de la mairie ce mardi.
Danièle Mary, maire de Saint-Germain-de-la-Coudre, se retrouve désormais à gérer un patrimoine de titres, et de biens légués par cet ancien coiffeur, Raymond Bru, décédé en 2012. Soit 2,15 millions d'euros issus de la vente des titres d'assurance vie de cet homme, ainsi que trois maisons dans la commune, une autre au Theil, non loin de là, ainsi que le petit appartement de 20 mètres carrés situé dans le 10ème arrondissement de Paris, où il vivait jusqu'à sa mort. Un patrimoine immobilier estimé aujourd'hui entre 350 et 400 millions d'euros.
"Il a tout légué à la commune qui l'a vu naître et grandir"
Le conseil municipal connaissait les montants en jeu depuis 2013, peu après la mort de Raymond Bru. Cependant il avait décidé de ne l'annoncer qu'aux voeux de l'année 2014. "Il n'a jamais voulu profiter de cet argent. Il a tout légué à la commune qui l'a vu naître et grandir" déclare l'élue, à ce sujet. L'homme ne vivait plus dans son village de naissance, mais s'y rendait régulièrement, tous les deux mois, pour rendre visite au cimetière à son frère Claude décédé avant lui.
Une somme utile à la commune pour des travaux de rénovation et d'aménagement
En échange de ce legs d'importance, le vieil homme n'a émis qu'une seule demande à la commune de Saint-Germain-de-la-Coudre : que ses biens immobiliers demeurent au patrimoine de la commune pendant 100 ans. Autre requête du défunt, une suggestion cependant : nommer une place ou une rue au nom de son frère et lui, "Raymond et Claude Bru".
L'argent en question devrait servir à la rénovation de l'école municipale, à l'aménagement du centre du village et à la rénovation des maisons de l'ancien coiffeur, de manière à augmenter le parc locatif de la commune, qui en semble en manquer à l'heure actuelle. Ce n'est pas la première fois qu'un petit village hérite d'une telle somme. En 2011, une commune du Calvados avait elle aussi hérité d'un legs de 800 000 euros.