Invité sur RMC et BFMTV mercredi 19 décembre le député écologiste européen Daniel Cohn-Bendit a estimé que le ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg devait quitter le gouvernement en raison de son désaccord avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur la gestion du dossier Florange. "Je dis que si dans cette situation, il n'est pas d'accord avec le gouvernement, il a le droit, mais un homme droit dans ses bottes, il dit: 'je quitte le gouvernement et je fais autre chose'", a déclaré Dany le Rouge.
Arnaud Montebourg "est gonflé de dire : 'j'ai raison, c'est moi le plus beau, c'est moi le plus fort, les autres sont un peu' - j'exagère un peu, mais ça c'est mon fort - 'ils sont un peu débiles, ils n'ont qu'à me suivre et toute la France me suivrait'", a ajouté l'eurodéputé face à Jean-Jacques Bourdin.
Interrogé par ce dernier, Daniel Cohn-Bendit réagissait à l'interview d'Arnaud Montebourg publiée mardi dans le journal Le Monde, dans laquelle il revient sur l'accord entre le gouvernement et ArcelorMittal pour Florange, persistant à prendre le contre-pied de son Premier ministre sur la nationalisation temporaire. "La nationalisation temporaire est une solution d'avenir" et cette "arme" est toujours "sur la table, et durablement", affirme le ministre qui s'est donc pris une leçon de politique par Cohn-Bendit.
On n'est pas loin de la célèbre phrase de Jean-Pierre Chevènement : « Un ministre ça ferme sa gueule, si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ».