Si l'Inde a récemment signé les accords de Paris visant à réduire les émissions de CO2 du pays, qui représente à lui seul 4 % des émissions de CO2 du monde entier, sauver la planète et réduire le réchauffement climatique va coûter très cher. La Commission mondiale sur le climat a donné une première estimation du coût du sauvetage de la planète jeudi 6 octobre 2016.
90 000 milliards de dollars : le coût du sauvetage de la planète
La facture est salée même si elle s'accompagne, bien évidemment, de croissance, d'emplois et d'investissements. La Commission mondiale sur le climat a estimé à 90 000 milliards de dollars le montant des investissements nécessaires dans les 15 prochaines années pour réduire le réchauffement climatique et le limiter à 2 degrés par an.
90 000 milliards de dollars, c'est plus que le PIB Mondial de 2015 qui était 77 200 milliards (en hausse de 3,2 % sur un an). En gros, il faudrait que le monde entier investisse dans des infrastructures durables pendant plus d'un an (et uniquement dans ça) pour que la planète soit sauvée.
Un coût amorti par les dépenses
Là où les nouvelles sont bonnes c'est que la Commission mondiale pour le climat n'estime pas nécessaire des investissements supérieurs à ceux déjà réalisés en temps normal. Investir plus dans les infrastructures durables se compense par les économies d'énergie et de carburant que ces infrastructures entraînent.
La Commission veut donc mettre l'accent sur le fait qu'il faille inciter le plus possible les investissements à se tourner vers les énergies durables et les économies d'énergie. Surtout dans les pays du Sud qui, selon ses calculs, devraient réaliser deux tiers de ces investissements.
"Investir dans des infrastructures durables peut contribuer à résoudre les problèmes les plus pressants à travers le monde. C'est indispensable pour relancer la croissance mondiale. C'est indispensable pour lutter contre la pauvreté. Et c'est indispensable pour respecter l’Accord de Paris" a déclaré Felipe Calderón, Président de la Commission mondiale sur le climat.