En inscrivant le Repas gastronomique des Français au patrimoine immatériel mondial de l'humanité, en 2010, l'UNESCO n'a pas seulement mis à l'honneur notre culture, raffinée et reconnue à travers la planète entière, elle a surtout lancé un défi à la France : faire resplendir sa culture gastronomique d'excellence et ses arts de la table séculaires partout dans le Monde.
En effet, si notre pays souhaite conserver cette inscription prestigieuse, il a l'obligation de créer une Cité de la Gastronomie, institution entièrement dédiée à l'exposition de l'art gastronomique français et de son histoire. Si tel est le rôle strict que doit remplir la Cité de la Gastronomie, le véritable enjeu que constitue sa fondation est non seulement le rayonnement culturel de la France qui, aujourd'hui plus que jamais, a besoin d'affirmer sa position à l'international en tant que nation de premier plan, mais surtout la promotion des produits gastronomiques et agroalimentaires français dont les industries respectives représentent, ensemble, la première source de création de richesses nationales.
Il est donc essentiel que la Cité de la Gastronomie bénéficie d'une situation géographique et d'un cadre optimaux si l'on espère en faire une plateforme internationale stratégique appelée à devenir l'outil de communication puissant dont notre industrie agroalimentaire, actuellement en difficulté, a besoin pour fleurir et retrouver ses lettres de noblesse.
C'est pourquoi, j'ai présenté la candidature de Versailles dont je suis conseiller général pour accueillir la Cité de la Gastronomie car, en plus de la légitimité historique dont peut se targuer, la ville de Versailles, avec le Château de Versailles, très particulièrement, est en fait un symbole et un mythe partout dans le Monde. Son patrimoine architectural la fait jouir d'une fréquentation touristique exceptionnelle de près de 10 millions de visiteurs par an dont la Cité de la Gastronomie profiterait mécaniquement, aussi bien commercialement qu'en termes de visibilité.
Versailles a le pouvoir de vendre un rêve inédit aux millions de visiteurs qui se presseront devant les portes de la Cité pour réserver un couvert au Château de Versailles, admirer le travail des plus grands chefs, goûter aux délices des produits de tous nos terroirs, planifier un parcours gastronomique à travers les différentes régions françaises et découvrir l'histoire gastronomique unique de notre pays.
Versailles et ses environs disposent d'ores et déjà d'un ensemble d'infrastructures alliant histoire, esthétisme et fonctionnalité pour accueillir la Cité de la Gastronomie. On peut par exemple citer, en plus du Château, le Potager du Roi et la Ferme de Gally, où les visiteurs se plairont à découvrir nos techniques ancestrales de jardinage et à croquer des légumes et des fruits succulents, le Palais des Congrès, où se tiendront des conférences historiques et des débats animés autour de la gastronomie, la nutrition et les progrès scientifiques dans l'alimentation, avec la mise en place d'un partenariat actif avec l'INRA et AgroParisTech.
Versailles, c'est la ville où, déjà, de nombreux grands chefs parisiens affluent pour acheter des produits de qualité au Marché Notre-Dame, le plus grand marché public français, et surtout où notre tradition gastronomique est née, à la Cour de Louis XIV.
Les commerçants, les restaurateurs et les hôteliers versaillais attendent avec impatience cette consécration soutenue par les plus grandes maisons gastronomiques, les plus grands chefs, et, surtout, par de grandes entreprises qui voient dans cette candidature une occasion unique et exceptionnelle de réaliser des investissements rentables, aussi bien pour elles que pour la Nation.