Saisie par le Medef Ile-de-France, la Fédération du Bâtiment Grand Paris et la CGPME, la juridiction administrative examinait hier matin un recours déposé devant le Tribunal Administratif de Paris qui vise à l’annulation des délibérations prises par le Conseil de Paris au mois de décembre 2011. A plusieurs reprises le MEDEF Ile-de-France, qui représente 200.000 entreprises, a alerté des conséquences inévitables et désormais avérées que représentent la fermeture des voies sur berges pour les salariés et les entreprises franciliennes.
Les reports massifs de circulation que la fermeture des voies sur berge entraîne aux alentours, principalement sur les quais hauts mais aussi la rue de Rivoli, la place de la Concorde et le boulevard Saint-Germain, démultiplient les embouteillages quotidiens déjà récurrents du centre de la capitale. Et ce bouleversement tend à se propager jusqu’aux portes de Paris puisque plusieurs milliers d’automobilistes devraient en effet revenir sur le périphérique Nord et Sud.
Les quais rive gauche et rive droite sont un axe de circulation stratégique pour les entreprises franciliennes et leurs salariés. Ils permettent une liaison rapide est/ouest et ouest/est indispensable pour garantir la mobilité des personnes et des biens au coeur de l’agglomération parisienne.
Cette fermeture des voies sur berge risque d’entraîner des millions d’heures de travail perdues pour les entreprises et leurs salariés au moment où le Grand Paris se met en place pour relancer la croissance et l’emploi en Ile-de-France.
Plus largement, l’étude d’impact présentée par la Ville de Paris ne va pas assez loin sur les problèmes de report de circulation, les risques de crue et les nuisances pour les riverains et le patrimoine. Cinq associations de riverains et des associations d’automobilistes ont également déposé un recours. En cas d'invalidation du projet par le Tribunal Administratif de Paris, la Mairie devra rendre la voie express aux automobilistes franciliens. Réponse dans quelques semaines…