Cinq conseils pour investir dans le crowdequity

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Par Alexandre Laing Publié le 12 novembre 2017 à 5h00
Crowd Equity Financement Participatif France
@shutter - © Economie Matin
628,8 millions ?En 2016, le financement participatif en France a atteint 628,8 millions d'euros.

Grâce aux nouvelles plateformes d'equity crowdfunding (l’investissement participatif), il est désormais possible pour les particuliers d'investir dans des sociétés françaises.

Rapports privilégiés avec l'entrepreneur, transparence des comptes, sens donné à son argent, possibilité d'injecter de petites sommes... les avantages par rapport aux investissements classiques sont nombreux. Mais quelles recommandations observer pour optimiser ses chances de percevoir un rendement substantiel ? L’équipe de Tudigo vous livre ses conseils, en cinq points.

Se renseigner sur l'entrepreneur

L'entrepreneur est-il charismatique, convaincant et surtout motivé ? Pour le savoir, vous pouvez le rencontrer en visioconférence ou de visu. Le crowdequity, contrairement au marché boursier, privilégie des rapports ouverts et privilégiés entre le chef d’entreprise et les investisseurs. Ces derniers peuvent ainsi connaître son parcours détaillé. Si le dirigeant possède une solide expérience métier et qu'il est entouré d'une équipe aux compétences adaptées, les chances de succès deviennent importantes.

Analyser le marché

Deuxième étape : comprendre l’offre de l’entreprise et sa clientèle. Il serait par exemple hasardeux d'investir dans une société d'imprimantes papier à l'heure du tout numérique ! Par ailleurs, des innovations sans réelles barrières technologiques à l'entrée seront vite concurrencées par d'autres acteurs. Posez les bonnes questions : combien d'acheteurs potentiels existent-ils ? Qui sont les concurrents ? Le marché est-il encore récent ou déjà trop saturé pour le produit vendu ? Cette enquête des tendances vous évitera d'injecter de l'argent dans des projets peu viables sur le long terme. La note d’investissement que propose Tudigo pour chaque projet résume l’essentiel de ces différents points et permet de saisir rapidement l’essentiel du projet.

Savoir à quoi sert son argent

Vous êtes prêt à accompagner une société en investissant votre argent ? Avant de franchir le pas, demandez-vous à quoi serviront les fonds investis dans l'entreprise. Plus ils auront un impact positif sur le chiffre d'affaires, plus vite la société atteindra son seuil de rentabilité. Privilégiez ainsi le financement d'achats de matériel ou encore le développement du service commercial qui sont des actions qui permettent aux sociétés de générer du Chiffre d’Affaires. A contrario, financer les recherches du pôle R&D est beaucoup plus risqué : il n’y a aucune certitude sur leur capacité à générer de l’activité. Elles peuvent en effet aboutir sur un échec préjudiciable au Chiffre d'Affaires de la société... et donc à celui de votre porte-monnaie.

Comment récupérer sa mise

Vous n’êtes pas encore entré au capital de la société, vous n’avez pas encore investi, mais il faut déjà se poser la question. En général, dans un horizon de cinq à sept ans après l'achat de vos actions, vous pouvez les revendre à l’entrepreneur, à un autre actionnaire de l'entreprise ou encore à un repreneur (fonds d’investissement, industriel ou grand groupe). Des clauses visant à protéger les investisseurs encadrent ces conditions de sortie. Elles sont présentes dans le pacte d’actionnaires ou dans le contrat obligataire, et varient selon les opportunités d’investissement. Selon les projets, vous pouvez aussi décider de reporter la sortie si vous espérez pouvoir toucher plus.

Côté obligations, lorsque ces dernières atteignent leur maturité (durée définie à l’avance, entre 3 et 9 ans), si l'entreprise financée a bien dégagé la trésorerie escomptée, vous récupérez la mise de départ en plus des intérêts annuels perçus pendant le plan quinquennal. Les investisseurs sont ici encore protégés, le contrat obligataire prévoyant des clauses de pénalités en cas de défaut de paiement. Bon à savoir : en cas de faillite, les porteurs d'obligation sont remboursés avant les actionnaires.

Opter entre action et obligation

Dans le crowdequity, comme sur le marché boursier, deux types d'investissement existent : l'achat d'actions ou la souscription à des obligations. Le premier peut proposer un meilleur retour sur investissement mais est aussi plus risqué : la valeur de l'action dépend notamment des performances de l’entreprise mais peut diminuer fortement si sa santé décline. Ces titres donnent par ailleurs un droit de vote lors des Assemblées Générales, proportionnel au nombre d’actions détenues. Les obligations, elles, fonctionnent comme un prêt : l’entreprise s’est engagée à le rembourser au même titre qu’un prêt auprès d’une banque. Des clauses de pénalité sont prévues en cas de retard. Par ailleurs, même dans le cas où l’entreprise contracte de nouveaux emprunts, les porteurs de l’obligation conservent leur rang dans l’ordre des remboursements. Chaque année, l'investisseur peut percevoir un pourcentage de la somme prêtée à l'entreprise. Chez Tudigo, avec un rendement annuel à 9%, quelqu'un qui place 1 000 euros peut espérer toucher ainsi 450 euros en 5 ans.

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Alexandre Laing est fils de restaurateurs. Après 3 ans dans un cabinet de conseil lui vient l’idée du crowdfunding territorial. Il créé en 2012 avec Stéphane Vromman, Tudigo, le 1er site de financement participatif de proximité en France avec plus de 800 entreprises financées et près de 8,6 millions d’euros collectés. La plate-forme propose deux solutions de financement : le don contre don et l’investissement en capital.

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