Et cela ne semble pas faire l'unanimité…
Les billets de cinéma étaient déjà relativement chers sur la capitale (entre 10 et 12 euros selon les salles), ce n'était peut être pas le bon moment pour relancer cette initiative abandonnée depuis le début des années 1980. Et pourtant, le cinéma Pathé Wepler, l'un des plus grands sur Paris, a inauguré en toute discrétion le 12 décembre dernier, lors d'une projection du dernier né de Quentin Tarantino, "Django Unchained", de nouveaux fauteuils, gris, au prix de 14,20 euros.
Ces sièges ont certes la particularité d'abandonner la traditionnelle couleur rouge des fauteuils de cinéma, mais également d'être inclinables et dotés d'une assise plus large. Ils font aussi malheureusement figure d'exception en coûtant environ 2 euros de plus que le ticket normal, et 4 à 5 euros de plus pour les spectateurs munis de cartes d'abonnement.
Ces billets dits "premium" ne sont pas une nouveauté puisqu'ils existent déjà aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, où les prix peuvent grimper jusqu'à 18 euros. Mais ce mode de fonctionnement n'existe plus en France depuis bientôt une trentaine d'années, où l'égalité devant le grand écran est devenu une généralité.
Pour l'instant restreinte à une seule salle, cette initiative pourrait s'éteindre au futur cinéma Beaugrenelle, dans le 15e arrondissement parisien. En parallèle, dans son concept de multiplexe, qui devrait voir le jour à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), Luc Besson envisage lui aussi un projet qui permettra de choisir une place à l'avance et de bénéficier de prestations multiples en fonction du prix. Les réalités des professionnels du cinéma sont peut être bien éloignées de celles des Français, surtout en temps de crise...