C'est le résultat d'une étude d'une université américaine publiée mercredi 21 janvier. Selon elle, la cigarette électronique dégagerait 5 à 15 fois plus de formaldéhyde, substance cancérigène, qu'une cigarette de tabac classique. Cependant certains chercheurs contestent la méthode de l'étude.
La cigarette électronique serait ainsi plus dangereuse qu'une clope classique.
Cigarette électronique : des risques de cancer augmentés
D'après une étude de l'Université d'Etat de Portland, en Oregon, aux Etats-Unis, vapoter présenterait plus de risque que fumer du tabac classique. La raison ? La présence dans la vapeur inhalée par le "vapoteur", d'une substance cancérigène appelée formaldéhyde, et cela à plus haute dose que dans une cigarette classique. Cependant, bien que tout le monde s'accorde sur le résultat qui ne laisse pas de place à l'interprétation, certains chercheurs doutent encore de la méthode employée par les scientifiques de Portland.
Un dégagement de formaldéhyde plus important que dans une cigarette classique
Ces derniers ont utilisé une machine à inhaler la vapeur dégagée par une cigarette électronique classique en laissant cette dernière chauffer de plusieurs manières. Tout d'abord à faible voltage (3,3 volts), un procédé qui ne dégage pas de forlmaldéhyde. Puis à voltage maximum (5,5 volts), ce qui dégagerait cinq à quinze fois plus de formaldéhyde que la fumée d'une cigarette traditionnelle. De quoi faire dire à ces chercheurs que vapoter est clairement plus nocif que fumer du tabac classique.
La méthode de l'étude contestée
Cependant la méthode de l'étude est aujourd'hui contestée. Par les utilisateurs de cigarette électronique eux-mêmes mais également par d'autres scientifiques à l'image de Peter Hajek, directeur de la division sur le tabagisme à la faculté de Médecine et de dentisterie de Londres. Ce dernier précise que "quand les fumeurs de cigarette électronique surchauffent le liquide cela produit un goût âcre désagréable ce qu'ils évitent de faire". En effet, pour obtenir du formaldéhyde, il faut chauffer en continu la cigarette électronique, ce qui fait brûler le liquide contenu au point de devenir non inhalable. Ce que dans les faits, aucun vapoteur ne fait, la cigarette électronique étant avant tout un plaisir.
Cigarette électronique : un marché à 275 millions d'euros
Le sujet continue de diviser sur le plan de la santé. Mais également sur le plan économique. Cette alternative à la cigarette classique est vue d'un très mauvais oeil par les buralistes, mais également par l'Etat, qui à l'image du carburant, récupère de nombreuses taxes des ventes de cigarettes classiques. Or le marché de la cigarette électronique continue son expansion, et pèse aujourd'hui 275 millions d'euros en France.