En avril, le chômage dans les pays de la zone euro a atteint son plus bas niveau en dix ans, selon Eurostat. La France se situe toujours un cran au-dessus…
Avec un taux de chômage dans la population active enregistré à 7,6%, la zone euro retrouve quasiment son niveau d’avant la crise financière de 2007-2008 où le taux tournait autour de 7,5%. Il faut remonter au mois d’août 2008 pour retrouver un chômage à 7,6%. L’Office européen des statistiques relève également une moyenne encore plus faible pour l’ensemble des États membres de l’UE : 6,4%. Les 19 pays ayant l’euro comme monnaie commune reviennent de loin : le taux de chômage avait tutoyé les sommets au printemps 2013 avec 12,1%. Puis, il avait fallu attendre septembre 2016 pour le voir symboliquement repasser sous le seuil des 10%. Depuis, il n’a cessé de refluer.
Le niveau d’avant la crise financière
Puisqu’il s’agit d’une moyenne, tous les pays ne sont malheureusement pas logés à la même enseigne. C’est le cas de la France qui, avec 8,7% de chômage, se positionne au-dessus du taux de la zone euro. Tout comme l’Italie (10,2%), l’Espagne (13,8%) et la Grèce (18,5%). À l’autre bout du spectre, du côté des très bons élèves qui sont quasiment en situation de plein emploi se trouvent la Tchéquie (2,1%), l’Allemagne (3,2%) et les Pays-Bas (3,3%).
Inflation en baisse
Eurostat relève également les compteurs en matière d’inflation. Sur le papier, c’est une bonne nouvelle avec un taux annuel d’inflation qui, en mai, se place sur 1,2%. C’est 0,5 point de moins par rapport au mois d’avril, avec notamment des prix de l’énergie en baisse. Mais la Banque centrale européenne cherche à atteindre un taux légèrement sous les 2%, ce qui est un signe de plein emploi. La zone euro en est donc encore assez loin, malgré le chômage en recul.