Au quatrième trimestre de 2020, le taux de chômage a reculé à 8%, retrouvant ainsi le niveau d'avant-crise. Une forte baisse que l'Insee qualifie de « trompe-l'oeil ».
Une baisse du chômage « en trompe-l'oeil »
Le quatrième trimestre de 2020 offrait la surprise de voir le taux de chômage reculer de 1,1 point atteignant ainsi 8%, le niveau d'avant-crise sanitaire. Une baisse qui selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) est « en partie en trompe-l'oeil ». En effet, si le quatrième trimestre de 2020 a connu un recul du taux de chômage, il a aussi été témoin d'un second confinement.
Ainsi, durant le second confinement qui s'est déroulé du 30 octobre au 15 décembre 2020 soit pendant la majeure partie du quatrième trimestre de 2020 (d'octobre à décembre inclus), le nombre de demandeurs d'emplois a fortement chuté. Une chute due à l'arrêt des recherches par de nombreuses personnes du fait justement de ce second confinement.
Des chômeurs qui ont cessé de chercher à l'origine de cette baisse
Ainsi, ce sont les chômeurs ayant cessé de chercher un emploi qui sont à l'origine de cette baisse du taux de chômage au quatrième trimestre de 2020. Pour être comptabilisé dans ce taux de chômage, il faut correspondre à la définition du chômeur faite par le Bureau international du Travail (BIT). Pour être considéré comme chômeur, il faut avoir au cours des quatre dernières semaines, établi au moins une démarche de recherche d'emploi et se déclarer comme étant disponible à l'embauche dans les deux semaines.
L'Insee explique que « Ces deux comportements, disponibilité et recherche, ont été plus ou moins affectés par les limitations de circulation des personnes et par la perception que ces dernières avaient des possibilités offertes sur le marché du travail en cette période de crise sanitaire ».