Chômage : le gouvernement doit relancer le marché de l’emploi

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Par Jacques Martineau Publié le 4 février 2015 à 5h00
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20 milliards ?Pour réactiver l'emploi, le gouvernement doit accorder 20 milliards d'euros de réduction de charges aux petites entreprises.

La situation de l’emploi est aujourd’hui très inquiétante. Rappelons que c’est l’activité qui génère la croissance et non l’inverse.

En rapprochant l’attente et le besoin potentiel, il est possible de recréer de la richesse grâce à une activité utile que nos inactifs contraints, chômeurs et sans emploi, seront capables d’induire demain.

Economie : les deux tendances françaises

Au plan économique, deux tendances politiques s’affrontent pour favoriser la relance. L’une se réfère à une politique de l’offre, l’autre lui oppose une politique de la demande. Les deux approches et les vocabulaires sont différents mais l’objectif est le même : retrouver le chemin de la croissance. Dans la réalité pour activer le marché de l’emploi, les deux approches ne sont pas incompatibles contrairement aux idées reçues.

La politique de l'offre favorise les grandes entreprises

La politique de l’offre est tournée vers l’entreprise. C’est la production qui impulse la demande (la consommation). Le Pacte de responsabilité, avec les crédits et les allègements fiscaux, va dans ce sens en espérant améliorer l’investissement, la compétitivité et l’emploi. Les deux-tiers des 30 milliards d'euros de réduction de charges salariales vont concerner les "grands". Cette diminution (environ 5 %) représente pour les "grands" une forte économie, sans influence sur leur politique de l’emploi. Pour les "petits", (10 milliards d'euros pour 99 % des entreprises), une même diminution est tout à fait insuffisante. En fait, ni les TGE, GE, ETI, TPE et PE ne pourront s’engager à embaucher pour autant !

La politique de la demande en faveur du consommateur

Au contraire, la politique de la demande est dirigée vers le consommateur. Elle soutient la demande pour favoriser la relance économique. De fait, les entreprises (production) bénéficient de la hausse de la demande. L’augmentation d’activité leur permet de se développer. Rigueur et austérité au bénéfice de la résorption de la dette ne sont plus prioritaires. C’est au résultat que l’on juge.

Quand les deux écoles ne forment plus qu'une

La compatibilité entre les deux approches n’est pas à exclure. Elles se complètent en général. Seul l’arbitrage politique du gouvernement peut en favoriser l’adaptabilité à la fois au profit des entreprises et des consommateurs. Le pacte de responsabilité tel qu’il est présenté est inadapté à cette dualité. Dans les faits, un quota de 10 milliards d'euros pour les "grands" sous forme de réduction de taxes ou d’aides à l’investissement et de 20 milliards d'euros pour les "petits" en réduction de charges eut été plus adéquat pour la création d’emplois. Mais ce n’est pas le cas !

Il faut réactiver en priorité le marché de l’emploi dans le secteur marchand avec un million de "contrats d’activité" et au passage 10 milliards d'euros par an de recettes. Ce développement permettrait d’associer à la fois politique de l’offre et politique de la demande sans équivoque.

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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