Une nouvelle fois, les chiffres du chômage du mois de mai marquent une dégradation de la situation des demandeurs d'emploi dans toutes les catégories : jeunes ; séniors ; chômeurs de longue durée.
Depuis le début de l'année 2014, chaque fin de mois vient apporter son lot de chômeurs supplémentaires dans une économie sans croissance, ni confiance.
Cette situation contraste avec les autres pays de la zone euro qui voient la création d'emplois répartir grâce à une croissance retrouvée. Quand nos concurrents repartent, nous restons à quai.
Il y a bien désormais une spécificité française due à de nombreuses erreurs commises par le gouvernement socialiste qui, dans sa naïveté, a cru à la théorie des cycles : après 5 ans de faible croissance, la France devait retrouver automatiquement le chemin de l'expansion.
Le 20ème siècle est terminé et la théorie des cycles aussi : les socialistes en font la cruelle expérience. Faute d'avoir rénové à temps leur logiciel économique, ils entraînent la France vers une dépression économique et sociale à coups de hausses massives d'impôts, d'emplois aidés et de lois anti-entreprises.
Les timides avancées récentes cachent une incapacité à réformer la France en profondeur, condition sine qua non d'une reprise durable de la croissance et donc de la création d'emplois.
Les incantations diverses de François Hollande ne trompent personne : même le ministre de l'emploi, François Rebsamen, se refuse désormais à commenter de tels chiffres.
Tant que la confiance ne reviendra pas, les entreprises n'investiront pas et les ménages continueront d'épargner par peur de l'avenir.
L'économie française est entrée dans un cercle vicieux que seul un changement profond de politique économique pourra inverser.