Pourquoi la France doit faire face à un paradoxe inacceptable ? D’un côté, 3,5 millions de nos concitoyens sont au chômage. Et d’autre part, 300 000 à 600 000 offres d’emplois sont non pourvues.
Ce décalage entre l’offre et la demande d’emploi est un frein qui peut être facilement levé. Les entrepreneurs de CroissancePlus préconisent des mesures simples pour remédier à ce problème : si des offres d’emploi existent, mettons tout en œuvre pour qu’elles soient connues puis pourvues !
1ère initiative : Démultiplions les modes de diffusion des postes à pourvoir
Le premier réflexe est souvent de poster nos offres sur le site de Pôle Emploi. D’autres plateformes existent pourtant, et permettent de multiplier les chances d’attirer des profils plus adaptés à nos besoins, en fonction de son secteur d’activité et géographique. Une offre de serveur à Rennes doit pouvoir être connue d’un jeune en quête d’un emploi à Nancy. Faisons donc sauter les verrous de diffusion.
2ème initiative : L’enseignement supérieur initial/continu doit s’adapter plus vite aux nouvelles compétences recherchées en entreprise
De nombreux postes dans des secteurs porteurs, parfois techniques comme l’ingénierie, l’énergie, le high-tech ou l’internet mobile, souffrent d’un déficit de candidats, et notamment de profils féminins. Il est dans l’intérêt des écoles de faire évoluer les mentalités, de renforcer l’offre de formations et l’attractivité de ces secteurs. N’oublions pas que plus de 25% des jeunes français sont au chômage… Le gouvernement fait un pas dans la bonne direction en encourageant l’apprentissage, qui facilite l’insertion des jeunes sur le marché du travail, et les écoles développent activement leurs relations avec le monde entrepreneurial. Mais il faut aller plus vite car les écarts compétences/offres se creusent. Et ce n’est pas acceptable. Au-delà de la formation initiale, agissons aussi sur la formation des chômeurs, outil essentiel pour faciliter leur retour à l’emploi. Dans un souci de simplification, celles-ci doivent être organisées sous l’égide d’un seul organisme, contre une multitude aujourd’hui. Développer le « e-learning » permettrait également d’orienter les chômeurs vers des secteurs plus demandeurs, de gagner du temps et de réduire le coût de formation.
3ème initiative : Développons les aides à la mobilité pour que les chômeurs ne soient pas limités géographiquement dans leur recherche
Encourageons les personnes prêtes à déménager dans une région qui embauche, en prenant en charge les frais de déménagement quand un emploi est à la clé. Face au contexte morose du marché du travail français, ne cédons pas au fatalisme ! Des offres sont à pourvoir et des solutions existent pour mieux adapter les compétences des chômeurs aux besoins des employeurs : mobilisons-nous tous !