Les chiffres du chômage sont tombés. Et le Gouvernement est, une nouvelle fois, face à la réalité : sa politique économique ne va décidément pas dans le sens de la reprise.
Un communiqué du ministère du travail tente de nous faire croire que le chômage est en baisse, en faisant des comparaisons sur la base de données qui les intéressent.
Qu’en est-il en réalité ?
Les chiffres sont là : sur l’ensemble de l’année 2013, la progression du nombre de chômeurs est de 177 800 personnes.
Ce matin encore, sur les ondes, Pierre Moscovici se glorifiait de la baisse des charges accordées aux entreprises. Mais a-t-il mis les pieds dans une entreprise ? A-t-il conscience du peu de marges de manœuvre des employeurs ? A-t-il une vague idée de ce que représentent les charges patronales, et en ce mois de janvier, la hausse des taux de TVA ? Non. Le Gouvernement s’auto-satisfait, en alignant des mesures comme on aligne de bonnes notes ; mais du côté des entreprises, des seules qui, aujourd’hui, peuvent créer de l’emploi, les faits sont là : il est impossible d’encourager la reprise tant les charges sont lourdes.
Sur le chômage des jeunes, les chiffres, là encore, sont bien peu significatifs ; on se demande comment le Gouvernement ose les afficher dans son bilan.
Du reste, on se demande aussi comment il peut mettre en avant les contrats d’avenir ; ce ne sont certainement pas les débouchés qu’attendent aujourd’hui les jeunes sur le marché du travail. Ils attendent des contrats stables, sur la durée, de « vrais » emplois, non pas des emplois cosmétiques qui permettent d’améliorer les statistiques.
Le Gouvernement se drape dans un discours qui confine à l’illusion. Une chose est sûre : pour les entreprises et les demandeurs d’emploi, le mirage est bien loin, et le cauchemar est quotidien.