Dans une note présentée, mardi 24 mai, le Fonds monétaire international (FMI) a estimé que 9 chômeurs sur 10 en France ne retrouveraient pas de travail si des réformes ambitieuses n’étaient pas adoptées rapidement.
Des réformes structurelles pour lutter contre le chômage
Le chômage en France est-il dû uniquement à la situation économique du pays ? A en croire le FMI, le chômage français ne baisserait pas si la croissance devait repartir puisqu’il s’agit d’un chômage structurel. Sur un taux de chômage total de 10 % de la population, 9 % correspondraient à des chômeurs « structurels », expliquent les experts dans une note publiée mardi 24 mai et mise en lumière par Le Figaro.
Selon ces économistes, pour sortir de l’impasse, la France devrait se réformer en profondeur. Et de ponter du doigt la « centralisation des conventions collectives », « des procédures judiciaires longues et incertaines en matière de licenciement », un « accès relativement facile aux allocations-chômage » ou encore un « salaire minimum relativement élevé ». Des facteurs qui empêcheraient le pays d’avancer et d’espérer retrouver le plein-emploi.
Priorité sur la réforme de l'assurance-chômage
Le FMI recommande donc aux autorités françaises de réformer en priorité l'assurance-chômage. Et parmi les pistes avancées on trouve un allongement de la période de cotisation minimale qui est actuellement de 4 mois ou encore la réduction à deux ans la période maximale des allocations-chômage. Est-il normal qu’« une personne travaillant quinze jours à plein-temps puis étant quinze jours au chômage, gagne plus qu'un salarié à mi-temps qui travaille sur tout le mois » ? s’interroge Christian Mumsen qui a piloté ces travaux.
Si la loi El Khomri est saluée par les experts du FMI, ces derniers exhortent l’exécutif à aller encore plus loin notamment dans la réduction des dépenses publiques qui correspondent encore à 57 % du PIB. « La France ne doit pas essayer de contenir de manière équivalente la hausse de toutes les dépenses mais faire des choix, et regarder les secteurs où la dépense est moins efficace que dans d’autres », recommande de FMI.