Existe-t-il une solution miracle pour réduire le chômage de masse ? Certainement pas. En France, depuis plus de vingt ans, le chômage est un mal chronique et profond. Aménager des propositions pour réduire ce fléau, tout en préservant l'essentiel, est avant tout du ressort des politiques et du gouvernement en négociation avec les acteurs de l’économie, entreprises et partenaires sociaux, patronat et syndicats. La France n’est pas seule dans un contexte de concurrence mondiale, plus connu sous le terme de globalisation au sein de l’Union européenne, avec un fort enjeu de compétitivité.
La timidité des engagements de nos politiques participe à proposer une image de la France en rupture de société face aux chômeurs et aux sans emploi sous le regard sceptique des Français. Le moral de la population est au plus bas. Celui des entrepreneurs est morose. Investisseurs et grands financiers hésitent quand ils ne se découragent pas. En situation de crise économique, en l’absence de marché, il n’y a que peu ou pas de clients et de ce fait, que peu ou pas de ressources pour les entreprises, de pouvoir d’achat pour les citoyens et de recettes pour l’Etat. C’est un cercle vicieux.
La forme actuelle de la gestion sociale de l’inactivité croissante est un remède à court terme pour freiner la montée du chômage. La réduction du chômage doit être une conséquence d’un retour à l’emploi et non pas une fin en soi en usant de multiples recettes qualifiées d’artificielles. Dans un système empêtré dans ses contradictions, des solutions existent.
Pour y parvenir, il faut favoriser l’activité marchande grâce à un contrat CDD d’activité tripartite de 18 mois : employeur-assurance chômage-formation. Ce n’est pas un contrat aidé. L’activité produite engendrera de la richesse et aidera à développer la croissance en favorisant l’investissement et la consommation. Ce cercle vertueux de la réussite permettra de créer de l’emploi.
Ce contrat est destiné aux petites et moyennes entreprises, dynamiques et innovantes, où il y a de nombreux gisements d’activités équivalents à plus d’un million et demi d’emplois potentiels. Des jeunes, non qualifiés ou sans expérience, aux séniors tous les cas sont examinés.
Le succès de cette proposition dépendra de la qualité du dialogue social et de la volonté de réussite des parties. L’Etat devra en être avant tout le stimulateur et le garant…
Parution sous Edition P.RO COM en avril 2014
Extrait publié avec l'aimable autorisation de l'auteur