La création de 100 000 nouveaux contrats aidés est-elle, selon vous, une bonne chose pour améliorer durablement la situation de l’emploi ?
• Sous total "OUI" : 36 %
• Sous total "NON" : 63 %
• NSP : 1 %
Près des deux tiers des Français considèrent que la création de 100 000 nouveaux contrats aidés n’améliorera pas la situation de l’emploi de façon durable
L’annonce par François Rebsamen, concomitamment aux chiffres du chômage annoncés en mai, de la création de 100 000 nouveaux contrats aidés est un air bag de communication autant qu’un marqueur politique à quelques jours du Congrès socialiste de Poitiers. « Un air bag de communication » car face à la progression du chômage, le gouvernement cherche à atténuer la perception d’une progression mécanique des chiffres par l’affichage d’un volontarisme politique. Cette annonce répond de plus au « on a tout essayé contre le chômage » de François Mitterrand en 1993, un héritage de communication dont les socialistes de 2015 se seraient bien passés. Sauf que l’annonce de ces contrats aidés supplémentaires n’est pas en soi une tentative nouvelle et créative en matière de politique de l’emploi. D’une part, ces 100 000 emplois constituent une deuxième vague dans le quinquennat de François Hollande, après les emplois d’avenir et les contrats de génération. D’autre part, c’est une « ancienne » de la gauche, si l’on se souvient des « emplois jeunes » de Lionel Jospin. Bref, une faible créativité et donc un simple coup de starter qui s’explique par le fait que l’objectif de communication est ailleurs : c’est un signal politique que le Ministre du Travail a lancé ; et un signal assumé et revendiqué. « Emplois jeunes », « emplois d’avenir », « contrats de génération » : les appellations se faisaient jusque-là en termes choisis. Or, le « contrat aidé », annoncé par François Rebsamen, ne se cache pas. Avant Poitiers, une décision de gauche, sans fioriture ni contorsion était certainement nécessaire.
Seriez-vous favorable ou opposé à ce qu’il soit obligatoire, pour tous les commerçants, d’accepter le paiement par carte bancaire quel que soit le montant ?
• Sous total "favorable" : 76 %
• Sous total "opposé" : 23 %
• NSP : 1 %
Les trois quart des Français sont favorables à ce qu’il soit obligatoire, pour tous les commerçants, d’accepter le paiement par carte bancaire quel que soit le montant
Le tout technologique n’est pas forcément un épouvantail pour l’opinion publique française. Alors que la carte bancaire est le mode de paiement préféré des Français, comme cela a été rappelé lors des Assises des moyens de paiement à Bercy cette semaine, ce résultat montre que l’opinion souhaite même pouvoir en faire usage partout et pour tout montant, quitte à contraindre les commerçants récalcitrants. C’est une bonne nouvelle car une frilosité plus marquée aurait pu être attendue de la part de Français qui n’assument pas toujours le saut dans l’inconnu de l’immatériel, comme sur la déclaration d’impôts papier, par exemple, à laquelle ils restent très attachés. Ce résultat est aussi un bon écho pour le gouvernement qui a choisi de faire de ce sujet – les moyens de paiement – un programme d’action réellement stratégique. Il est porté par Michel Sapin et Emmanuel Macron et vient compléter la photo de la modernisation du pays, photo sur laquelle se trouvent déjà notamment les politiques numériques ou encore les mesures de simplification. Bonne nouvelle enfin car les Français sont donc prêts à être les « booster » d’un secteur de l’économie qui promet d’être une filière de croissance tirée par des champions hexagonaux aujourd’hui internationalement connus et reconnus.
Sondage exclusif TILDER/LCI/OpinionWay pour La « Question de l’Éco » du 4 juin 2015