Conseil de surveillance de PSA : deux candidats dans les starting-blocks

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Par Edouard Nadeau Publié le 14 mars 2014 à 8h54

PSA Peugeot Citroën devrait bientôt dévoiler le nom de son nouveau président du conseil de surveillance. Les trois actionnaires, la famille Peugeot, l'Etat français et le constructeur automobile chinois Dongfeng, se sont mis d'accord pour désigner à la suite de Thierry Peugeot, un président « indépendant ». Le conseil de surveillance de PSA se réunit mardi 18 mars et ce sont les candidatures de Louis Gallois et de Gérard Hauser qui seront proposées.

Gérard Hauser est l'ancien PDG du fabricant français de câbles Nexans. C'est un proche de la famille Peugeot dont il a le soutien. Il a notamment côtoyé Robert Peugeot au sein du conseil d'administration de Faurecia, équipementier automobile filiale de PSA. Louis Gallois, pour sa part, siège déjà au conseil de surveillance de PSA depuis décembre 2012 et il est soutenu par l'Etat français. Même si rien n'est joué, il semblerait que Louis Gallois bénéficie déjà de quelques longueurs d'avances.

Outre le soutien du gouvernement, Louis Gallois bénéficie d'une envergure jugée plus forte que celle de Gérard Hauser. Ex-patron de la SNCF et d'EADS, Louis Gallois est aussi le rédacteur du fameux rapport sur la compétitivité française commandé par le gouvernement. Conscient que son seul soutien ne suffira pas à nommer Louis Gallois au poste de président du conseil de surveillance de PSA, l'Etat français, en la personne de Pierre Moscovici, le ministre de l'Économie, a demandé à Dongfeng de soutenir cette candidature.

L'investisseur chinois désirait au départ voir Philippe Varin - actuel président du directoire jusqu'au 31 mars, date à laquelle il doit être remplacé par Carlos Ghosn - nommé au poste de président du conseil de surveillance. En effet, M. Varin est le principal acteur qui a mis en place le partenariat en Dongfeng et PSA. Finalement cette solution n'a pas été retenue et Philippe Varin à décidé de ne pas se porter candidat. Dongfeng n'a, pour l'instant, pas apporté son soutien à l'un ou l'autre des candidats.

Les représentants de Dongfeng sont donc bel et bien ceux qui vont arbitrer les débats entre l'Etat français et la famille Peugeot. Gérard Hauser et Louis Gallois ont d'ailleurs déjà rencontré les dirigeants de l'entreprise chinoise. À l'issu de cette rencontre, Dongfeng n'a posé aucun véto sur ces candidatures. Une réunion à ce sujet réunissant des représentants de la famille Peugeot, de l'Etat français et de Dongfeng a eu lieu vendredi 14 mars, en vidéoconférence. Cette réunion n'a pas amené de nouveaux éléments afin de savoir qui le constructeur chinois choisira de soutenir.

Dans ce climat, il n'est pas certain que la décision soit prise au cours de la réunion du conseil de surveillance du 18 mars. Certaines sources proches du dossier pensent qu'il faudra attendre l'assemblée générale prévue au mois d'avril pour connaitre qui sera le prochain président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën

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Consultant en stratégie, Edouard Nadeau aide les entreprises à façonner leur futur en développant de nouvelles stratégies et en les conseillant sur des choix déterminants pour leur avenir. Il livre pour Economie Matin ses analyses sur des sujets économiques qui font l'actualité.

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