Pas dix, pas vingt, il faut 60 milliards d'euros, selon Jean-Louis Borloo, le patron de l'UDI (Union des démocrates indépendants), pour un vrai choc de compétitivité qui relancerait l'activité française. L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy a également regretté les augmentations de charges de 30 milliards qui pèsent sur les entreprises. "Le gap du choc de compétitivité, il est aujourd'hui de 60 milliards", a estimé Borloo sur RMC et BFMTV.
"On parle d'un choc de compétitivité. On l'a déjà eu, mais à l'envers depuis juillet avec une augmentation de 30 milliards des charges sur les entreprises (...) Il fallait faire moins 30, on a fait plus 30", a également dénoncé Jean-Louis Borloo en précisant : "À cela s'ajoute une ambiance détestable vis-à-vis des dirigeants d'entreprise. Vous avez vu comment on traite les dirigeants ? On est le seul pays qui dit aux gens : si vous voulez entreprendre, allez le faire ailleurs".
"De grâce, il faut que le gouvernement change de cap. Le problème est clair. C'est celui du coût du travail. Il faut donc opérer un transfert massif de charges, avec un allégement d'un côté et une taxation de l'autre", a-t-il expliqué. Il faut "une TVA qui touche l'importation, une taxe carbone aux frontières de l'Europe et une taxe sur les produits financiers. L'ensemble de ce dispositif permettra d'alléger les charges sociales", a enfin assuré Jean-Louis Borloo. "De grâce, il faut que le gouvernement change de cap".