Chine: les entreprises européennes regardent ailleurs

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 30 mai 2012 à 4h41

Eco Digest du 30 mai 2012 (2) – La Chine ne serait plus l'Eldorado des entreprises françaises. Selon une enquête de la Chambre européenne en Chine, 22 % des entreprises européennes implantées dans l'Empire du Milieu envisageraient de partir pour investir dans d’autres pays émergents. Les raisons de ce désintérêt? La hausse du coût du travail (les salaires ont augmenté dans les grandes villes) et une plus grande concurrence des sociétés chinoises. Quand ils ne décident pas de quitter le pays, les patrons européens prévoient, à 52 %, de déplacer leur entreprise dans des régions plus rurales, à l’intérieur du pays, où la main d’œuvre reste bon marché. Mais 65 % des entreprises se disent inquiètes du ralentissement de la croissance chinoise.

- L’Allemagne veut mieux encadrer le trading éclair, ces transactions boursières ultra rapides (de l'ordre de la microseconde) qui peuvent provoquer l’emballement des marchés. Selon le Financial Times, les députés allemands travaillent sur une loi qui permettrait aux autorités des marchés de stopper les passages d'ordres à haute fréquence en cas de risque. Ce type de trading représenterait aujourd’hui un tiers des transactions en Europe, et plus de la moitié aux États-Unis. Si l’Allemagne adoptait cette nouvelle législation, elle serait la première en Europe.

- Le fabricant canadien de Blackberry, Research in Motion (RIM) sera-t-il bientôt à vendre? Le groupe annonce déjà que ses résultats vont être mauvais au 1er trimestre et qu’il a chargé deux banques (JPMorgan et Banque royale du Canada) de le conseiller pour son avenir. L’action était en chute libre sur les marchés nord-américains.

- La dégringolade également pour Facebook : le titre est passé sous les 30 dollars (24 euros), après son introduction à 38 dollars (30,5 euros) il y a 10 jours. La dernière rumeur concernant le réseau social : le rachat éventuel d'Opera, l’éditeur de logiciels norvégien particulièrement recherché pour sa technologie adaptée aux téléphones portables. Facebook, qui pourrait sortir son propre smartphone l'an prochain, devra tout de même verser un milliard de dollar pour s'offrir l’entreprise norvégienne... et c'est sans compter sur l’appétit de Google qui, lui aussi, s’est lancé sur le marché du mobile.

- Dans le monde des avocats américains, il y a ceux qui rient et ceux qui pleurent. Chez les seconds, on compte le cabinet Dewey & LeBoeuf, ex-prestigieux grand nom de la place new-yorkaise, qui vient de déposer le bilan. Acculé de dettes, ce cabinet qui comptait pour clients General Motors, eBay ou encore Novartis, a dû mettre la clé sous la porte. Rarissime et spectaculaire. Les associés du cabinet Baker & Hostetler ont, eux, le sourire : liquidateurs de Bernard Madoff, ils ont touché plus de 550 millions de dollars d’honoraires (441 millions d'euros), en 3 ans et demi, pour 330 millions (265 millions d'euros) reversés aux victimes de l’escroquerie de l’ancien homme d’affaires. L’affaire Madoff fait finalement des heureux!

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