Eco Digest du 16 juillet 2012 (1) – François Hollande préfère « l’effort juste » à « la rigueur ». Dans son intervention télévisée du 14 juillet, le président de la République est revenu sur les futures mesures du gouvernement pour faire face à la crise et redresser les finances publiques. « J'ai hérité d'un pays dont je connaissais l'état, donc je ne vais pas faire semblant de le découvrir », a déclaré François Hollande. « Je rappelle que la droite était au pouvoir depuis dix ans », a-t-il ajouté. Parmi les chantiers prioritaires : la dette, le chômage et la perte de compétitivité de l’économie française. Concernant les déficits, le chef de l’Etat est revenu sur sa prochaine réforme fiscale. A l’exception de la TVA, toutes les ressources pourraient être ciblées. Une hausse de la CSG sera discutée par les partenaires sociaux.
- Pour le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, le plan de 8 000 suppressions de postes de PSA Peugeot Citroën « n'est pas acceptable en l'état ». Samedi, François Hollande a même critiqué la direction de PSA et ses responsabilités, incriminant « des choix stratégiques qui n'ont pas été bons ». Le gouvernement doit annoncer le 25 juillet son plan pour « toute la filière » automobile. Le même jour, le groupe tiendra son Comité central d'entreprise marquant le début de la négociation entre direction et syndicats. Auparavant, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, recevra mardi les représentants syndicaux du constructeur et mercredi le président du directoire, Philippe Varin.
- Les trois navires de l'ancienne compagnie maritime Seafrance, rachetés le 11 juin dernier par Eurotunnel pour 65 millions d'euros, porteront désormais le nom : My Ferry Link. Ils assureront quatre rotations quotidiennes entre Calais et Douvres, dès le début du mois d’août. Constitué sous forme d'une coopérative par d'ex-salariés de Seafrance, la nouvelle compagnie louera ses navires à leur propriétaire Eurotunnel et espère attirer 2 millions de passagers par an.
- La Chine a annoncé vendredi sa croissance la plus faible depuis la crise financière, avec 7,6% au deuxième trimestre. Le Premier ministre Wen Jiabao a prévenu dimanche que la deuxième économie du monde risquait d’affronter des moments difficiles, rapporte l'agence Chine Nouvelle. « Le rebond économique n'est pas stable et les difficultés pourraient continuer encore pendant un moment », a-t-il déclaré, faisant allusion aux difficultés du marché intérieur chinois et aux répercussions de la crise européenne. Après 10,4% en 2010, la croissance est passée à 9,2% en 2011, pour tomber à 7,8% durant la première moitié de l’année, selon le Bureau national des Statistiques. Début juillet, Pékin a réduit son taux d'intérêt pour la seconde fois en un mois.