Encyclopédies, fruits de saison, "réunions Tupperware"... nous avons tous ou presque participé, cédé parfois au charme des vendeurs à domicile. Et nous sommes de plus en plus nombreux*, sans doute, au regard des chiffres présentés par Jacques Cosnefroy, président de la fédération du secteur (FVD). Le chiffre d'affaires de la vente directe à domicile continue en effet à progresser malgré la crise : +3,9% en 2012 à 3,7 milliards d'euros. Au niveau des embauches, même constat : le secteur a recruté près de 30 000 vendeurs.
"Malgré le contexte économique morose, le secteur progresse régulièrement depuis dix ans, en moyenne de 8% par an sur la période, et possède encore de bonne marges de développement, avec près de 200 000 nouveaux emplois de vendeurs qui pourraient encore se créer d'ici à 2020", a déclaré Jacques Cosnefroy.
2020 c'est demain, mais déjà hier, le secteur se portait bien. En 2012, ce sont 28 800 emplois** de vendeurs qui ont été crées. En 2011, c'était encore mieux avec 39 800. "Depuis la création du statut, nous sommes passés de 80 000 VDI (Vendeur à Domicile Indépendant) en 1993, à 200 000 en 2003, pour atteindre aujourd'hui un total de 403 000. Depuis vingt ans, nous avons crée pas moins de 4 000 entreprises, et nous comptons continuer à recruter malgré la crise", a-t-il ajouté, précisant que dans le secteur "10% de chiffre d'affaire en plus, c'est 5% d'emplois supplémentaires induits".
La France est aujourd'hui le premier marché européen pour la vente directe. Le secteur est le troisième canal de distribution dans l'Hexagone, avec près de 25 millions d'actes d'achat effectués chaque année.
*Selon une étude Credoc, un tiers des Français ont déjà participé à une réunion de vente à domicile, et quatre Français sur dix ont déjà acheté via ce biais.
**1/3 de temps complet 2/3 d'emplois intermittents, complément de revenus, multi-activités.
La vente directe à domicile : ventes réalisées majoritairement lors de réunions de plusieurs consommateurs chez un habitant. Ex : réunions Tupperware.