-0,3 %, soit 11 000 inscrits en moins en août : la nouvelle pourrait réjouir sans un nouveau couac de la communication gouvernementale. Depuis une bonne vingtaine d'années, les chiffres du chômage tombent à une heure précise, un jour précis, connus et fixés selon un calendrier établi des mois à l'avance. Les agences de presse reçoivent les chiffres du chômage du mois précédent quelques heures avant de les publier, simultanément, respectant scrupuleusement un embargo convenu entre tous les médias, afin que la publication des chiffres du chômage ne devienne pas une lamentable foire d'empoigne.
Seulement voilà, en Hollandie, même les pratiques les plus établies cédent la place au... plus grand bordel. Alors que les chiffres du chômage du mois d'août devaient être rendus publics, selon le planning connu et accepté par tous, mercredi 24 septembre à 18h00, le journal de France 2 du même jour a annoncé sans état d'âmes sa baisse quelques heures avant l'heure H. D'après France 2 donc, et non une selon une source officielle, la DARES, autorité indépendante qui élabore les chiffres, ou le ministère du Travail qui les publie et les commente, le chômage a reculé en août avec - 0,3 % d'inscrits à Pôle Emploi, soit 11 000 chômeurs de catégorie A en moins.
Pour le reste, à savoir les chômeurs des catégories B ou C (activité partielle ou formation), le nombre de radiations (il n'y en avait eu plus de 200 000 en septembre 2013, suite à une erreur informatique corrigée le mois suivant), il faudra attendre. Tout comme pour savoir si cette baisse annoncée profite aux jeunes, aux seniors, aux femmes, aux provinciaux.... il faut s'attendre à une nouvelle polémique avec la publication officiielle des chiffres du chômage, mercredi soir. Une de plus.