L'entreprise Spanghero, visé parmi d'autres, mais en première ligne du scandale de la viande de cheval, a annoncé qu'elle ne pouvait pas s'en sortir seule face à la baisse de l'activité liée à cette gigantesque et internationale tromperie. La société a donc demandé l'ouverture d'une procédure de sauvegarde* auprès du président du tribunal de commerce de Carcassonne. "L'entreprise Spanghero est confrontée à des difficultés temporaires mais qu'elle ne peut surmonter seule. Ses dirigeants ont donc pris une mesure responsable en demandant au président du tribunal de commerce de Carcassonne l'ouverture d'une procédure de sauvegarde", a indiqué l'entreprise dans un communiqué. Cette procédure "a pour objectif de permettre la poursuite de l'activité économique de l'entreprise, de maintenir l'emploi tout en respectant ses engagements financiers", ajoute ce texte.
La société qui a décidé de se recentrer sur les activités de découpe, de préparation de viande et de fabrication de produits à base de viande, pour lesquelles ses agréments sanitaires ont été confirmés, a malgré tout besoin de soutien car même si les clients reviennent peu à peu comme l'indique Spanghéro, "l'entreprise se trouve en difficulté, suite à la suspension durant plusieurs jours". En effet, l'agrément sur la préparation de la viande pour des produits frais représente 20% de l'activité de l'entreprise quand celle des plats préparés en représente au moins 40%. Actuellement l'entreprise a pris des mesures de chômage partiel pour ses 300 salariés.
*Une procédure de sauvegarde vise à protéger une entreprise qui risque de se retrouver en situation de cessation de paiements. Elle doit permettre la poursuite de l'activité par le biais d'une réorganisation orchestrée par le tribunal.