Tout le monde le sait, il faut manger cinq fruits et légumes par jour ! Mais des paroles aux actes, il y a tout un monde… et un budget. Les professionnels du secteur appellent les pouvoirs publics à créer un chèque fruits et légumes frais.
À l'occasion du salon de l'agriculture qui bat son plein à Paris, l'Interfel interpelle les pouvoirs publics concernant la consommation de fruits et légumes frais. Les professionnels du secteur propose la création d'un « chèque fruits et légumes » pour les populations en grande difficulté. L'interprofession reprend à son compte la recommandation faite par les instances internationales et nationales de santé, qui est « sans appel » : « nous devons accroitre la consommation quotidienne de fruits et légumes frais pour atteindre 400 grammes par jour et par personne ce qui correspond à cinq fruits et légumes ». Un objectif de croissance qui n'est pas atteint en France, déplore l'organisation.
Problème d'accès pour les ménages défavorisés
L'accès aux fruits et aux légumes frais reste problématique pour les ménages défavorisés, qui représente 20% de la population. Selon le baromètre 2018 du Secours populaire sur la pauvreté, la moitié des personnes qui gagnent moins de 1 200 euros par mois, et 39% de celles dont la rémunération s'établit entre 1 200 et 2 000 euros, ne peuvent manger de fruits et de légumes chaque jour. Pour accompagner ce chèque, dont le montant et les modalités d'attribution restent à déterminer, Interfel recommande aussi des cours de cuisine au sein d'une politique d'éducation auprès des plus jeunes.
Cours de cuisine
« La perte de savoir-faire culinaire est un autre facteur qui entraine la sous consommation des fruits et légumes », explique l'organisation, et c'est particulièrement le cas chez les jeunes générations qui adoptent des comportements alimentaires contribuant au développement de l’obésité. « On compte aujourd’hui en France près de 17% des enfants de 6 à 17 ans touchés par l’obésité ». La balle est désormais dans le camp des pouvoirs publics.