Changer l’impôt pour changer nos vies

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Par Jean-Luc Ginder Publié le 30 novembre 2018 à 6h00
France Augmentation Impots Locaux
@shutter - © Economie Matin
276 MILLIARDSLa TVA rapporte 200 milliards par an à l'Etat, l'impôt sur le revenu 76 milliards, un total de 276 milliards.

Trop de taxes, trop d’impôts. Notre époque est celle de l’immédiateté, nos systèmes vieillissent et s’alourdissent de nouvelles mesures pour limiter la casse et débouchent sur un résultat largement insatisfaisant pour une grande partie des Français. Leur ressenti est une réalité et est peut-être un balisage innovant du chemin sur lequel nous engager.

Inventer l’impôt indolore et juste

Mon intention est de placer la puissance des chiffres au service des maux.

Et si les fins de mois difficiles, les revenus nets trop bas appartenaient bientôt au passé ? La salle commune est pleine de contribuables.

Et si ? Et si on inventait de renverser le principe de l’impôt ? L’idée est d’intégrer la participation personnelle à la répartition des richesses au flux de paiement réel et miser sur la fréquence plutôt que sur la valeur. Il s’agirait de se départir de la référence de la valeur ajoutée devenue trop vieille, la TVA ainsi que l’impôt sur le revenu annuel brut.

L’objectif est de rendre l’impôt imperceptible, automatique et positif et de pouvoir permettre à tous de disposer d’un revenu augmenté.

Cette idée me semble tellement évidente que je pense que nous étions assis dessus sans le savoir. Peut-être que le ronronnement de nos théories apprises et passées mises en oeuvre avec application nous ont fait oublier que les leçons d’hier en matière d’économie sont la réponse des chercheurs qui cherchaient des réponses aux problématiques de leur époque. L’enjeu de chaque époque se trouve dans le présent, les leçons passées nous ont aidés à avancer. Le temps court par séquences est de plus en plus rapide, il complique notre analyse et notre raisonnement. Notre mission est d’apporter des réponses concrètes et tout de suite, celles qui correspondent aux besoins identifiés de notre société.

Alors comment faire ?

Ma réflexion s’appuie sur des chiffres.

En France, 3,4 millions d’entreprises appelées personnes morales, 29,6 millions de personnes actives touchant un revenu déclaré, soit 34 millions d’acteurs économiques produisant chaque jour des flux de consommation.

La TVA rapporte 200 milliards par an à l’Etat, l’Impôt sur le revenu 76 milliards, un total de 276 milliards.

Et maintenant changeons le mode de prélèvement en appliquant à chaque mouvement (flux de consommation représentant 50% du PIB) un taux de prélèvement automatique de 1% par mouvement.

Ma théorie qui consiste à changer le mode de prélèvement est la suivante : appliquer à chaque mouvement (flux de consommation) un taux de prélèvement automatique de 1%.

Sur cette base de raisonnement, chaque acteur économique (entreprises et actifs) réalise un flux de consommation moyen (ou achat) de 2 283 euros* par jour et cède immédiatement 1% d’impôt soit 22,83 euros. Le volume euros par jour étant de 75,3 milliards cela représente 750 millions par jour c’est à dire 275 milliards d’impôts perçus par an. 275 milliards d’impôts par an est la somme rapportée à ce jour par la TVA et l’impôt sur le revenu.

Il est donc parfaitement envisageable de remplacer la TVA et l’impôt sur le revenu par 1% de retenue fiscale par flux de consommation. Le cadre fiscal et juridique reste à mettre en place.

Les bénéfices de cette mesure sont immédiats : réduction des coûts liés au produit ou au service du montant de la TVA et suppression de l’impôt sur le revenu, blocage de l’inflation en France donc protection des taux d’intérêts des crédits bancaires et de relance du pouvoir d’achat pour tous les citoyens, la classe moyenne haute ou basse et plus particulièrement les retraités tout en relaçant par la consommation le PIB (la consommation représente 50% du PIB actuel). En un mot un remède imparable contre la stagflation (combinaison d’inflation et de croissance 0).

Très concrètement et de suite, chaque acteur économique bénéficiera d’une augmentation de 30% de richesse pleine à dépenser, nouvelle richesse qui sera réinjectée immédiatement dans l’économie du pays. Cette nouvelle manière de consommer atténuera de façon très perceptible les fins de mois douloureuse. Je peux facilement illustrer mon raisonnement par un exemple. Si je fais un achat de 100 euros par carte bancaire, il me sera facturé 101 euros et 1 euro ira électroniquement dans les caisses de l’Etat. Si je règle mon achat de 100 euros en espèces, le retrait m’aura été facturé 1 euro de plus.

L’effet inattendu de ce mode de prélèvement est un appel d’air pour des investisseurs étrangers très susceptibles d’investir fortement en France, l’attractivité de l’impôt direct et l’extrême allègement de l’impôt indirect étant évident.

Et pour les Français, l’effet psychologique de l’impôt devient nul remplacé par 1% de flux d’achat.

Ce système allège de 20 à 30% la pression fiscale sur le contribuable sous forme physique ou morale.

Le principe d’une économie orientée vers la consommation donc vers la croissance est respecté et pleinement activé. Un acte économique moderne, vertueux et efficace.

^* Valeur lissée sachant que le poids des entreprises est de 80 à70% des flux

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Jean-Luc Ginder est économiste et essayiste spécialiste de la macro économie ainsi que de l'économie de l'Energie. Il est l'auteur du livre « Phobiamanagement » mettant en avant les effets de la peur en économie et du livre « Réflexions Economiques » (Éditions Corps et Ame, février 2018).

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