Le processus de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim va-t-il réellement pouvoir débuter cette année ? D'un côté, EDF renâcle à lancer les travaux au vu de la maigre compensation financière proposée par le gouvernement, de l'autre Ségolène Royal, la ministre de l'Écologie et de l'Énergie, veut voir le processus débuter cette année.
Il faut dire que les deux parties sont particulièrement opposées sur le sujet. Le ministère de l'Écologie veut se limiter à une enveloppe de 100 millions d'euros pour « compenser » les pertes subies par EDF suite à la fermeture de Fessenheim. Or, l'entreprise en attendait… de 2 à 3 milliards d'euros ! La somme proposée par le gouvernement a été qualifiée de « surréaliste » ou « sidérante » par des dirigeants.
Une compensation insuffisante
De fait, EDF a fait savoir qu'il n'était pas question de commencer le processus de fermeture dans ces conditions. Mais au micro d'Europe 1, Ségolène Royal a fait savoir que « Le décret d'arrêt de fonctionnement doit être pris avant la fin de cette année ». En conséquent, « le processus doit être tenu et il n'y a aucune raison qu'il ne le soit pas ». Elle entend donc qu'EDF remplisse maintenant sa part du contrat… même si l'électricien n'est pas vraiment décidé.
Protéger le consommateur et le contribuable
La ministre a estimé en substance que la somme proposée par le gouvernement était suffisante et qu'il fallait « protéger non seulement les consommateurs, mais également les contribuables ». EDF, dont la situation financière est délicate, s'attendait sans doute à des propos plus apaisants. Les discussions se poursuivent toutefois entre les deux parties pour parvenir à un compromis.