D'ici la fin du quinquennat, le gouvernement doit économiser 50 milliards d'euros sans augmenter les prélèvements. François Hollande l'a annoncé à travers son pacte de responsabilité. Pour cela, le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a entamé sa série de rendez-vous avec les différents ministres, qui doivent lui proposer des économies budgétaires.
Le gouvernement ne trouvera pas 50 milliards d'euros comme cela. Ces économies se feront par étape. D'ici le prochain budget, Bernard Cazeneuve doit avoir économisé 18 milliards d'euros, par des économies dans les différents ministères du gouvernement. Depuis lundi, il aurait d'ailleurs déjà commencé à rencontrer les différents ministres les plus dépensiers, selon les informations de BFMTV.
Le gouvernement affirme avoir économisé neuf milliards d'euros pour 2014
D'après le gouvernement, le processus d'économies est déjà en marche. L'équipe de Jean-Marc Ayrault affirme que sur 2014, neuf milliards d'euros ont déjà été économisés, avec une réduction des dépenses de l'Etat et des collectivités locales. Tout cela en prévision du budget 2015 qui sera voté à l'automne prochain. Pour cette date, la majorité espère économiser neuf autres milliards d'euros qui viendront s'ajouter aux économies réalisées cette année.
Les ministres rencontrés ont une semaine pour envisager d'importantes économies sur leur budget
Les ministres rencontrés d'ici vendredi auront une semaine pour rendre leur projet d'économies à Bercy. D'après les informations de BFMTV, Cécile Duflot, ministre du Budget, a ouvert la série de rendez-vous, hier. Arnaud Montebourg, Michel Sapin et Jean-Yves Le Drian, ministres respectifs du Redressement public, du Travail et de la Défense doivent être entendus ce mardi. Mercredi, ce sera au tour de Vincent Peillon de passer sur le grill, suivi de Manuel Valls jeudi.
François Hollande et son programme de stabilité dans le collimateur de Bruxelles
François Hollande entend bien effectuer des économies concrètes sur les dépenses de l'Etat, en pointant du doigt les missions des ministères jugées peu importantes, ou en réduisant le budget des organismes peu efficaces. Pas question, pour l'instant en tout cas, de toucher aux prélèvements obligatoires. En vue, bien sûr, les exigences de Bruxelles à qui la France doit envoyer, en avril prochain, son programme de stabilité budgétaire...