Faire ses courses en musique, c'est désormais du passé dans les 450 supermarchés Casino. Le groupe, qui s'est récemment offert le réseau Monoprix, a décidé de couper dans ses dépenses et privera de musique ses clients.
Les grandes surfaces, comme tous les commerces, sont soumises à un contrat avec la Sacem, qui récolte les droits liés à la diffusion musicale et les redistribue aux ayants droit. Supprimer la musique dans les rayons est synonyme de plusieurs centaines de milliers d'euros d'économies. La Sacem ouvre droit à l'utilisation d'un catalogue de 70 millions de titres, que les commerçants tronçonnent allègrement de messages promotionnels. Ces publicités resteront d'ailleurs à l'écoute dans les Casino : malgré l'absence de musique, les courses ne seront pas silencieuses pour autant.
Cette décision, qui ne frappe ni les surfaces Franprix, ni Leader Price, devrait entrer en vigueur d'ici la fin de l'année, mais elle ne sera que provisoire. Les grandes enseignes ont bien compris tout l'intérêt qu'elles pouvaient tirer de la diffusion de musique dans les rayons : « La décision de Casino est provisoire, comme pour beaucoup. Tous ont conscience que la musique dans un magasin favorise l’acte du consommateur. Tôt ou tard, ils reviendront à l’utilisation de fonds sonores », rassure Philippe Mattelon, en charge des licences grands comptes à la Sacem.