Carrefour a lancé une procédure de rupture conventionnelle collective qui vise à pousser au départ jusqu’à 3 000 salariés. Le géant de la grande distribution poursuit sa restructuration à marche forcée.
L’an dernier, Carrefour avait déjà mis en place des plans de départs volontaires dans ses magasins et dans les supérettes Dia. La réorganisation se poursuit en 2019, avec une rupture conventionnelle collective que la direction négocie avec les partenaires sociaux depuis fin mars. Selon les syndicats, Carrefour entend supprimer 1 230 postes, mais le plafond est fixé à 3 000. Ces départs pourront toutefois être remplacés, explique l’entreprise qui entend « favoriser le renouvellement générationnel ».
Rupture conventionnelle collective, une première chez Carrefour
Les postes touchés concernent les rayons bijouterie, multimédia, les fonctions administratives, les caisses des stations-service ou encore l’encadrement. C’est la première fois que Carrefour utilise une procédure de rupture conventionnelle collective, qui permet de supprimer des postes avec des départs volontaires. Selon FO, le dispositif de congé de fin de carrière proposé par la direction est « avantageux ».
Nouvelle donne
Carrefour, comme d’autres enseignes de la grande distribution, doit s’adapter à la nouvelle donne : les comportements des consommateurs ont évolué, ils achètent davantage sur internet et délaissent les hypermarchés. C’est la raison pour laquelle Carrefour, qui a perdu 561 millions d’euros l’an dernier, veut poursuivre et amplifier une « transformation nécessaire » de son modèle traditionnel. Les salariés intéressés par cette rupture pourront se signaler jusqu’au 31 décembre.