C'est au printemps prochain que Carlos Ghosn pourra finalement se défendre des accusations portées contre lui par la justice japonaise.
Les premières auditions de Carlos Ghosn auprès du tribunal de Tokyo devraient se dérouler à partir du 21 avril, selon l'agence de presse japonaise Kyodo relayé (et confirmé) par l'AFP. Le tribunal aurait l'intention d'organiser trois auditions par semaine de l'ex patron de Renault, de Nissan et de l'Alliance Renault Nissan Mitsubishi. Carlos Ghosn a été arrêté en novembre 2018 lorsqu'il a posé le pied sur le sol japonais. Depuis, il est assigné à résidence à Tokyo, où il n'a pas le droit de voir sa femme ni de communiquer avec elle. Des conditions difficiles qui s'ajoutent à la communication au compte goutte du dossier par la justice japonaise.
Quatre chefs d'accusation
Durant son procès, Carlos Ghosn devra répondre de quatre chefs d'accusation. Les deux premiers correspondent au volet sur les rémunérations différées non déclarées : l'ex collaborateur Greg Kelly est mis en cause, tout comme Nissan en tant que personne morale. Les deux autres chefs d'inculpation concernent des abus de confiance aggravés : il est reproché à Carlos Ghosn d'avoir organisé des transferts d'argent à des intermédiaires de Nissan en Arabie saoudite et et à Oman. Une partie des sommes aurait servi à des investissements personnels.
Onde de choc
L'arrestation de Carlos Ghosn a provoqué une onde de choc auprès des constructeurs automobiles qu'il gérait. Et celle-ci ne cesse de se propager : Hiroto Saikawa, successeur de Carlos Ghosn à la tête de Nissan, a dû démissionner en raison de rétributions indues. L'affaire a également provoqué des frictions au sein de l'Alliance ainsi qu'entre les gouvernements français et japonais.
