Caricatures et réalités du comportement d’autorité des « nouveaux » promus en politique

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Par Jacques Martineau Publié le 14 juin 2019 à 6h14
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Au-delà du classique « pouvoir de position », lié à leur promotion, à leur nomination ou à leur élection, les « nouveaux » promus bénéficient d’une « compétence par attribution ». Tout propos, toute attitude ou toute allusion trouvent refuge et explication en référence à des critères vertueux liés aux « attributs de fonction » et aux titres « flatteurs » qui les accompagnent. Quelquefois, la simple proximité de celui qui incarne le « pouvoir suprême » sert de passe partout auprès des « autres ».

Largement exploitée, la caricature fait recette à propos des « nouveaux » promus, entrant en politique ou ailleurs. On va la retrouver d’abord dans leur proche entourage avant de s’étendre suivant l’importance de la fonction ou du poste occupé. Les médias et les réseaux sociaux seront les premiers à donner le ton. L’opinion publique saura s’en emparer.

En toutes circonstances, il n’y a pas de droit à l’erreur !

Sur les plateaux des chaines périphériques, ces « entrants », femmes ou hommes, sont soumis aux remarques complaisantes ou critiques de journalistes politiques, de commentateurs et d’experts. Quant au chef d’orchestre, maître du « la », c’est lui avec son entourage qui fixe le « cap » en précisant le « tempo » et qui détermine les conditions d’intervention. La presse et les médias n’ont d’autre choix que de s’exécuter. La « Cour » médiatique doit se mettre en place…

Ces politiques vont devoir souvent s’exprimer en toutes circonstances sur des tas de sujets qu’ils ne maîtrisent pas nécessairement pour la plupart. Mais ce besoin de se justifier et de montrer leur légitimité va révéler leur incompétence ou les limites de leur compétence. L’inexpérience et la méconnaissance des dossiers les paralysent dans l’expression de leur opinion. Dans le choix des mots et des expressions, ils se soumettent au langage et aux slogans du « pouvoir » et du « parti ».

Les qualificatifs et les attributs de position masquent l’essentiel

Les « entrants » en politique, « jeunes » promu(e)s dans la fonction, sont travaillé(e)s par un besoin impératif d’exister. Leur « pouvoir de position » comme leur « compétence par attribution » leur confèrent parfois une arrogance et une suffisance, habituelles armes caractéristiques des faibles. Leur inexpérience est mise en évidence. Elle s’affirme en toutes occasions. Leur propre personnalité est altérée.

La caricature ne s’embarrasse pas de nuances. Des qualificatifs en tous genres fusent tous azimuts. On parle très vite d’amateurs, plus enclins à entretenir un « culte de la personnalité » qu’à résoudre les problèmes. En général, les images « perçues » sont loin de correspondre aux images « souhaitées » par les élus(e)s concerné(e)s. Elles sont d’autant facilement colportées qu’elles vont être éprouvées par le jugement du plus grand nombre et ont résisté à l’épreuve du temps. Pour les politiques en première ligne, la multiplication des sondages de sympathie, de confiance, etc. renforce cette perception.

C’est dans l’action que l’image « réelle » se révèlera

Ce sont les faits dans l’action qui vont permettre de confirmer le comportement d’autorité dans son contenu de l’individu mis en cause. Le style permanent, attaché au fond (message), à la forme (la communication et ses artifices) et au contenu (les mots pour le dire) accentue, cache ou modifie cette caricature. L’observation du comportement de son entourage proche peut permettre de compléter cette caricature et de mieux cerner la réalité. Que nos « femmes et hommes » de pouvoir en fassent l’objet n’est que « monnaie courante ».

Dans les politiques, les plus anciens, seront déjà passés par là. Leur expérience, échec et réussite, est reconnue. Ils ne s’en cachent plus. L’opinion publique les considèrent comme des « familiers ». Elle s’est affranchie de leur image qui s’est consolidée avec le temps. Pour chacun d’entre eux, si l’image « perçue » a définitivement pris le dessus sur l’image « souhaitée », elle a fini au cours du temps par révéler sa vraie personnalité : son image « réelle ».

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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