Carburants : la baisse des prix n’aura plus lieu

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 27 mars 2017 à 9h21
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cc/pixabay - © Economie Matin
110 DOLLARSEn juillet 2014 le prix du baril de pétrole avait dépassé les 110 dollars.

L’année 2016 s’est close, sur le front des carburants et du pétrole, sur une mauvaise nouvelle pour les automobilistes et autres consommateurs et une bonne nouvelle pour les industriels du secteur : l’OPEP, le cartel de l’or noir, a trouvé un accord pour réduire la production de brut. Quelques mois plus tard, il est l’heure du premier bilan.

Trois mois de réduction de la production de pétrole

L’accord, trouvé à Vienne fin 2016, est entré en vigueur le 1er janvier 2017 : les pays membres de l’OPEP ayant signé l’accord ont réduit leur production de brut journalière réduisant, de fait, l’offre sur le marché. Résultat immédiat et attendu : le baril de pétrole a repris des couleurs et son prix a grimpé dépassant les 50 dollars alors qu’il avait chuté à moins de 30 dollars lors de la guerre menée par l’Arabie Saoudite contre le gaz de schiste américain.

Le premier bilan, dressé par les pays de l’Opep et hors Opep, a été qualifié de « satisfaisant ». L’accord, qui reste en vigueur jusqu’en juin 2017 avant d’être renégocié, a porté ses fruits et l’exploitation du brut est à nouveau assez rentable pour que les investissements suivent : la guerre des prix menée par l’Arabie Saoudite a retardé ou annulé des investissements pour plusieurs centaines de milliards de dollars dans le secteur pétrolier.

Vers un prolongement de l’accord pour pas faire chuter les prix

Le prix du baril de pétrole sur les marchés européen et américain est donc plus haut mais cela n’est qu’artificiel : une augmentation de la production, tout à fait possible puisque l’accord l'a réduite de 1,7 millions de barils par jour, ferait baisser les prix quasi-immédiatement.

La satisfaction des pays membres et non-membres (mais proches) de l’Opep laisse entendre que ce ne sera pas le cas. Il y a de fortes chances que l’accord de réduction de la production soit prolongé après juin 2017. Le prix des carburants et du gaz, indexés sur le prix du baril de pétrole, ne devraient pas subir de grosses variations à la baisse.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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