Les automobilistes vont avoir une mauvaise surprise en se rendant à la pompe pour la première fois en 2018, si ce n’a pas déjà été fait le 1er janvier : le pris du plein devrait flamber. Pour une fois, la responsable n’est pas la Bourse mais le gouvernement : ce sont les taxes sur les carburants qui augmentent fortement.
Le Diesel, mal aimé, voit son prix exploser
Le Diesel est dans le viseur du gouvernement qui veut, à l’horizon de 2021, équilibrer les taxes sur les deux carburants. Le Diesel dispose en effet d’une fiscalité avantageuse qui en a fait le carburant préféré des Français même si en 2017 le nombre de voitures Diesel achetées a été inférieur à 50 % du total, du jamais vu depuis l’an 2000.
Le rééquilibrage des fiscalités entraîne que les taxes sur le Diesel vont augmenter plus rapidement que celles sur l’essence. Et ça commence fort en 2018 avec une hausse de 7,6 centimes des taxes sur le Diesel, soit une hausse de près de 10 % des taxes. Naturellement, la hausse est indépendante de l’évolution du pétrole en Bourse qui, lui aussi, augmente depuis plusieurs mois et a touché la barre symbolique des 60 dollars (pour le WTI) fin décembre 2017.
L’essence augmente également au 1er janvier 2018
Si le Diesel est particulièrement touché, le gouvernement n’oublie pas les automobilistes qui rouletn à l’essence : le prix du litre d’essence a augmenté de 3,8 centimes d’euro au 1er janvier 2018, là aussi indépendamment des évolutions du pétrole en Bourse. Résultat : pour un réservoir de 60 litres un plein de Diesel coûte 4,56 euros de plus qu’en 2017 et pour un plein d’essence ce seront 2,28 euros de plus que les Français devront débourser.
La décision d’augmenter la fiscalité du Diesel est vivement critiquée, surtout par les automobilistes et les associations qui prennent leur défense. Selon 40 millions d’automobilistes, par exemple, la hausse de la fiscalité du Diesel va rapporter gros. Pour chaque centime d’euro d’augmentation, 40 millions d’automobilistes estime à 350 millions d’euros l’argent qui rentre dans les caisses de l’État. En 2018, si ce calcul est exact, ce sont donc 2,66 milliards d’euros de plus de taxes que paieront les Français.