Les automobilistes vont être contents : les carburants recommencent à voir leurs prix baisser. C'est une bonne nouvelle pour le portefeuille, une moins bonne pour les géants de l'industrie pétrolière, leurs employés et les investissements du secteur. La raison de ce changement de tendance est toujours la même : l'OPEP et sa difficulté à trouver un accord concernant la production mondiale de brut.
Des hausses de prix depuis fin septembre par espoir d'un accord
Les prix du carburant à la pompe ont lourdement chuté en 2015 et début 2016 car la production est largement supérieure à la demande. C'est la raison pour laquelle les pays de l'OPEP, Arabie Saoudite en premier lieu, veulent trouver un accord pour réduire la production de brut au niveau mondial. Pour ce faire plusieurs réunions se sont tenues depuis la rentrée 2016 avec de gros espoirs d'un accord.
Lors de la réunion qui s'est tenue à Alger, notamment, l'accord semblait quasiment signé. Puis, fin octobre, la réunion de l'OPEP de Vienne a été une douche froide : les pays membres du cartel de l'or noir n'ont pas été en mesure de s'accorder sur les modalités de mise en place d'une réduction de la production. Au contraire, l'Arabie Saoudite a menacé de produire encore plus si l'Iran, dont l'embargo sur le pétrole a été levé en janvier 2016 à la suite de l'accord sur le nucléaire, ne limite pas sa production. L'Iran ne semble avoir aucune intention de ce faire, le pays comptant sur son pétrole pour relancer une économie étouffée depuis des décennies par les embargos des pays occidentaux.
L'automobiliste sort gagnant de cette lutte intestine de l'OPEP
A l'OPEP, donc, les débats et les tensions sont toujours au rendez-vous. Forcément, ça impacte directement le prix des carburants à la pompe, toujours avec quelques semaines de retard.
Selon l'Ufip, l'Union française des industries pétrolières, le sans plomb 95 a chuté de 0,008 euro tombant à 1,3312 euro le litre en moyenne cette semaine du 7 novembre 2016. Le Diesel, lui, a vu son prix baisser de 1,1 centime le litre à 1,1572 euro.
Pas étonnant sachant que le baril de brut a chuté de 3,88 dollars en une semaine pour le Brent de Londres, tombant à 45,57 dollars.