Les pays producteurs de pétrole, qu’ils soient membres de l’OPEP ou non, ont bien compris qu’ils étaient en train d’inonder le marché de brut et que c’est ça qui a fait chuter le prix du pétrole en Bourse. Avec l’accord signé en novembre 2016 qui vise à limiter la production, le baril de pétrole a grimpé, et avec lui les prix à la pompe.
En une semaine les carburants ont grimpé d’un centime d’euro
L’impact des deux accords signés par les pays de l’OPEP et certains pays non-membres de l’OPEP (dont la Russie) va se faire sentir surtout en 2017 puisqu’il entrera en vigueur le 1er janvier 2017 mais les marchés ont déjà réagi. Depuis 4 semaines les prix des carburants sont en hausse, une anticipation de la réduction de plus de 1,7 million de barils par jour de la production journalière de pétrole.
L’essence Sans Plomb 95 (SP95) a ainsi grimpé, en une semaine, de 1,18 centime d’euros et coûte désormais 1,3646 euro en moyenne en France. Le Diesel, lui, grimpe plus : 1,66 centime à 1,1991 euro le litre en moyenne. Le Diesel est encore est toujours moins cher que l’essence car la fiscalité avantageuse de ce carburant n’a pas encore été totalement lissée (mais le gouvernement a déjà planifié de l’aligner sur celle de l’essence).
2017 : l’année de la hausse du pétrole en Bourse ?
Les automobilistes devront donc s’y préparer : l’année 2017 sera l’année du retour du carburant cher. Si personne ne s’attend à ce que les prix à la pompe atteignent à nouveau les records de juillet 2014, lorsque le baril de pétrole avait dépassé les 110 dollars en Bourse, l’augmentation pourrait être plus rapide que prévu.
En cette fin décembre 2016 le baril a dépassé les 52 dollars et la baisse de la production pourrait le faire grimper aux alentours de 70 dollars dans les années à venir. L’AIE (Agence Internationale de l’Energie) estime qu’un baril à 70 dollars est nécessaire pour que l’industrie pétrolière ne soit pas en crise et qu’elle puisse investir dans des projets d’exploration et de production.
Depuis la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole en Bourse, passé de plus de 110 dollars à moins de 30 en quelques mois, l’industrie pétrolière a réduit ses investissements de plusieurs centaines de milliards de dollars et supprimé de centaines de milliers d’emplois dans le monde.