« Les petites et moyennes capitalisations : le segment idoine pour tabler sur la reprise du cycle économique en 2021 »

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Par Thibault Prébay Publié le 13 février 2021 à 8h00
Capitalisation Cycle Economique Petites Moyennes 2021
@shutter - © Economie Matin
6,8%La croissance mondiale a chuté de 6,8%au premier trimestre de 2020

Plusieurs thèmes macroéconomiques devraient animer l'année 2021, à l'image des programmes de relance budgétaire gouvernementaux face à la crise sanitaire, des antagonismes politiques historiques aux Etats-Unis ou, encore, des questions sur les perspectives d'inflation. En termes de stratégie d'investissement, les petites et moyennes capitalisations européennes dites de croissance conservent la préférence de Financière Arbevel.

Sur le plan macroéconomique, l'équipe de Financière Arbevel identifie plusieurs enjeux structurants pour les trimestres à venir qu'il est nécessaire d'appréhender selon une lecture de long terme. Tout d'abord, il est évident que la dimension « extraordinaire » et la vigueur de la pandémie appellent à la plus grande humilité dans l'évaluation comparative des mesures économiques et sanitaires, entreprises par les gouvernements. «A l'échelle de leur souveraineté, les pays européens ont mené des stratégies différentes les unes des autres face aux deux premières vagues de Covid-19. Les résultats obtenus de part et d'autre démontrent qu'il est très difficile de porter un jugement définitif sur les mesures les plus efficaces, certains dispositifs érigés en modèles au printemps dernier étant, par exemple, aujourd'hui à la peine » résume Thibault Prébay.

Vers une séquence d'instabilité politique durable aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, l'impact de la pandémie semble plus fort qu'en Europe et a fortiori que dans les pays asiatiques : principalement en raison d'un système de santé globalement plus fragile, mais aussi d'un déficit criant d'unité politique au cœur des clivages entre Républicains et Démocrates, après des élections présidentielles tourmentées. « La crise sanitaire agit comme le catalyseur d'une tendance structurelle : la perte progressive du leadership économique des Etats-Unis, au bénéfice de celui de la Chine » affirme Thibault Prébay. La séquence d'outrance politique que traversent les Etats-Unis, entre agitations juridiques de Donald Trump et multiplication des recours d'Etats Républicains auprès de la Cours Suprême - une situation historique - devrait impacter assez durablement les perspectives économiques du pays.

« La stabilité politique sera un défi majeur en 2021 aux Etats-Unis. Profonde et durable, la fracture entre Républicains et Démocrates a altéré la perspective d'un plan de relance économique cohérent et rapidement mis en œuvre. Là où l'Union Européenne semble avoir construit un dispositif de soutien concerté, cohérent et efficace, au chevet de son économie, adossé au soutien monétaire de la BCE qui démontre tout son engagement pour refinancer les dépenses budgétaires des Etats ».

Un retour du risque « inflationniste » : une hypothèse qui a structurellement peu de crédit

L'hypothèse de tensions inflationnistes aux Etats-Unis a ressurgi ces derniers mois avec la dépréciation marquée du dollar face aux autres monnaies. Cet effet « devises » renchérit mécaniquement les importations pour les consommateurs américains. Toutefois, il s'agit d'un facteur inflationniste avant tout technique et contextuel, dont la portée devrait rester limitée.

D'un point de vue fondamental, les données militent toujours en faveur d'une pression baissière sur les prix à la consommation : à l'échelle globale, les tendances démographiques à l'œuvre contribuent à l'atrophie des bassins générationnels, autrement dit la taille de chaque classe d'âge se rétracte par rapport à celle de la précédente. « Cela entretient une pression baissière structurelle sur l'inflation ». De plus, la productivité augmente grâce aux gains générés par la progression des nouvelles technologies, permettant de produire plus pour moins cher. « La digitalisation des modes de consommation contribue aussi à davantage de concurrence, dans la mesure où le consommateur contemporain a tous les outils pour comparer les prix. Il s'agit là d'un autre catalyseur au long cours qui conforte nos perspectives d'inflation relativement réduites » explique Thibault Prébay.

Stratégie d'investissement : mettre en perspective valorisation et potentiel de croissance des résultats

Les marchés boursiers ont vu s'opérer une rotation sectorielle au mois de novembre, favorable aux actions « value » (ou décotées) qui ont surperformé face aux valeurs de croissance. Pour Financière Arbevel, il s'agit d'un mouvement de « rapprochement » réalisé en bonne partie et dont le potentiel est de facto limité pour les mois à venir. « Le critère de la valorisation n'a qu'une portée temporaire ou contextuelle s'il est analysé en soi et sans autre métrique d'évaluation de la société. Le plus important reste l'évaluation fondamentale de la dynamique des résultats bénéficiaires de l'entreprise, à long terme » estime Thibault Prébay.

A l'aune du « couple » potentiel de valorisation et visibilité sur les perspectives de croissance des résultats, Financière Arbevel maintient ses convictions pour 2021 : les small et mids caps européennes conservent la préférence de l'équipe de gestion. « Ces segments de la cote commencent à attirer à nouveau de plus en plus de flux d'investissement, grâce à un potentiel de croissance bénéficiaire globalement plus important que sur le segment des grandes capitalisations ». Qui plus est, les « smid-caps » affichent une composante cyclique plus marquée que les grandes capitalisations, un facteur attrayant dans l'optique d'une reprise économique post-covid en Europe d'ici 2022. « En somme, notre stratégie d'investissement rester orientée vers les valeurs de croissance de petite et moyenne capitalisation, favorablement exposées au cycle et spécialisées dans des secteurs d'activité innovants ou à forte valeur ajoutée » conclut Thibault Prébay.

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Responsable Gestion Obligataire chez Financière Arbevel

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