Cap sur l’Agilité managériale et comportementale !

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Par Arnaud Zilliox Modifié le 10 septembre 2019 à 16h52
Manager
@shutter - © Economie Matin

L’avènement du « tout digital » bouscule depuis quelques années la structure traditionnelle des entreprises en leur imposant une économie de services fondée sur les technologies. En plaçant les organisations dans un environnement « mouvant », l’Agilité s’impose de plus en plus comme un moyen stratégique pour répondre aux enjeux de la digitalisation et de l’amélioration du time to market.

Désormais la stratégie d’une entreprise repose sur une vision à court terme, une politique de petits pas et sur la cohésion du groupe autour de valeurs et d’objectifs communs. L’enjeu est de ramener la complexité à l’échelle humaine, de se donner la possibilité de changer les priorités au fur et à mesure, d’aligner l’IT et les Métiers, de tirer profit des savoir-faire, de la confiance et de l’intelligence collective. Il va s’en dire que l’organisation doit désormais s’adapter en temps réel, attirer de nouveaux talents capables de manipuler les technologies, et donc inventer les usages de demain. Un changement de paradigme qui impacte fortement les modèles managériaux mais également le comportement des collaborateurs.

Un manager facilitateur !

Dans une organisation traditionnelle, la légitimité d’un manager est fondée sur son expertise ou sur sa capacité à gérer des ressources. Or dans un contexte Agile, le manager perd son rôle de chef d’orchestre pour devenir un facilitateur en encourageant les comportements qui correspondent à un nouvel environnement. Le manager Agile est un manager en retrait, dont le rôle consiste à composer une équipe pluridisciplinaire et à l’accompagner dans la valorisation et le développement des compétences de chacun des individus qui la composent. De cette humilité, le manager agile expérimente une nouvelle pratique, celle de placer ses collaborateurs dans une démarche d’amélioration continue et adopte une nouvelle posture qui consiste à valoriser le droit à l’erreur et entretenir un climat de confiance.

En travaillant sur les motivations de ses équipes, en les rendant autonomes grâce à la prise d’initiative, le manager nouvelle génération a pour corollaire la fidélisation des collaborateurs tout en répondant à la quête de sens au travail.

L’entreprise d’aujourd’hui repose désormais sur des principes, finalement simples et empreints de bon sens qui sont la collaboration, la confiance et l’autonomie. Mais pour réussir sa transformation numérique, l’entreprise doit être certaine que sa culture est en phase avec la culture Agile. C’est pourquoi, la question de la vision est centrale dans les pratiques Agiles. Cette vision n’est pas forcément statique. Mais son évolution doit se faire de manière argumentée, à la lumière des apprentissages de l’équipe, des résultats de leur expérimentation.

Le collaborateur, « pour quoi il œuvre » ?

En bousculant les modèles managériaux traditionnels, la révolution numérique bouscule par ricochet, le comportement des collaborateurs. Sensibiliser à la culture Agile demande de la pédagogie et un accompagnement au long cours. Car, il n’est pas rare de voir des équipes déboussolées voire perdues face à une trop grande autonomie ou une trop grande liberté de décision.

Mais au-delà de la mise en oeuvre de pratiques Agiles, le collaborateur doit avant toute chose, trouver un sens à son travail quotidien et donc comprendre « pour quoi » il œuvre. Impossible à prescrire, le sens au travail résulte de l’expérience individuelle et collective mais également des conditions et de l’organisation du travail.

L’agilité peut redonner du sens puisqu’elle valorise une boucle de rétroaction entre les équipes et leurs clients. Livrer régulièrement de la valeur aux clients c’est également obtenir des retours clients et donc avoir une prise avec le réel. Et c’est cette prise directe avec le terrain, ce feedback qui motive les collaborateurs et porte souvent le sens. Car un des éléments les plus structurants de l’Agilité est d’être dans le « Do » qui planifie la production plutôt que les processus. De ce fait, tout l’organisation a pour seul objectif le faire.

Face à un environnement volatile, l’agilité est donc un levier majeur de compétitivité pour les entreprises. Faire infuser les pratiques Agiles au sein de l’organisation c’est nourrir le coeur du réacteur et enclencher une dynamique collaborative.

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Arnaud Zilliox, CEO Novencia Group.

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