L'abandon officiel de l'objectif de déficit à 3 % du PIB, pour cause de croissance nulle, a forcé le gouvernement à dévoiler au fur et à mesure son nouveau plan d'action pour remédier à cette situation.
Et ce lundi, Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget a évoqué, à ce sujet, sur Europe 1, une augmentation des recettes fiscales pour 2014. Explications. Selon le ministre, il s'agirait de trouver 5 à 6 milliards d'euros d'impôts en plus, ou plutôt, de compenser cinq à six milliards d'euros d'impôts levés en 2013 à titre exceptionnel.
Pour Jérôme Cahuzac, qui a cependant promis une certaine stabilité globale des prélèvement fiscaux au cours de cette intervention, "la stabilité fiscale impose de trouver six milliards d'euros de recettes supplémentaires". Et comme chacun le sait, mais le ministre a tenu toutefois à le rappeler, "la situation financière de la France ne permet malheureusement pas de nous priver de six milliards d'euros de recettes".
Interrogé au même moment sur RTL, Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, a lui estimé qu'il ne fallait pas en "rajouter" sur le plan de la fiscalité. L'eurodéputé a même rappelé qu'il "faut faire davantage d'efforts sur les dépenses, sans mettre en cause l'investissement, et ne pas rajouter de nouveaux prélèvements."
Une manière de faire l'écho des déclarations de François Hollande, interrogé samedi 23 février dernier, lors de sa visite au Salon de l'Agriculture : "à l'avenir, dès 2014, c'est d'abord par des économies et subsidiairement par des prélèvements supplémentaires que nous devrons atteindre nos objectifs" de réduction des déficits.
Un point que n'avait d'ailleurs pas oublié Jérôme Cahuzac qui a estimé par ailleurs que "des économies dans la dépense publique sont inévitables." Pour le ministre, comme pour François Hollande, la trame de fond de ces mesures, si elles sont mises à exécution, c'est bien sûr le retour à l'équilibre budgétaire pour 2017.