Interrogé ce mardi en fin d'après midi mardi 16 avril par Jean-François Achilli directeur de la rédaction de RMC, Jérôme Cahuzac s'exprimait pour la première fois depuis sa démission du gouvernement et ses aveux sur la réalité d'un compte bancaire à l'étranger dont l'accusait Mediapart depuis le mois de décembre 2012.
L'ancien ministre a tout d'abord annoncé qu'il avait pris le temps de réfléchir et écouter avant de prendre la décision de quitter son poste de député. "Aujourd'hui en conscience, j'estime que la gravité de cette faute ne me permet pas de rester parlementaire et donc j'ai décidé de démissionner de ce mandat".
Le ministre a ensuite affirmé qu'il ne possédait que 600 000 euros sur ce fameux compte à l'étranger et non 15 millions comme le laissait entendre certains médias suisses. "Ce compte n’a jamais servi à financer de campagne au Parti socialiste", a expliqué l'ancien ministre assurant aussi que cet argent avait été gagné grâce à son travail parfois en relation avec des laboratoires pharmaceutique. Mais il a bien soutenu qu'il avait déjà quitté ses fonctions gouvernementales à cette époque. "Je suis élu en 1997. A partir de cette date, je n’accepte plus aucune mission et à partir de 1998 la société de conseil que j’avais créée ne réalise plus un franc de chiffre d’affaires. C’est très facile à démontrer". "La justice française aura tous les documents concernant les activités illicites que j’ai pu avoir à l’étranger", a également indiqué Jérôme Cahuzac.
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