Les crises se suivent et se ressemblent. Le FMI a annoncé qu'il s'inquiétait pour les prix de l'immobilier en France et dans d'autres pays européens autant au niveau de l'achat qu'au niveau des loyers. Le risque c'est qu'on soit sur le point de voir une nouvelle bulle immobilière exploser. La dernière fois que c'est arrivé, c'était la tristement célèbre crise des « subprimes » aux Etats-Unis dont on paye encore les conséquences aujourd'hui.
Les prix de l'immobilier à des niveaux historiquement hauts
Le pays qui risque le plus, selon le FMI, c'est la Belgique où les prix de l'immobilier seraient 50% au-dessus de leur moyenne historique lorsqu'on les rapporte aux revenus moyens des ménages belges. Mais la France n'est pas en reste.
Dans l'Hexagone, les prix sont 28,5% au-dessus de la moyenne historique, le Canada s'en sort moins bien avec des prix 33% supérieurs tandis que chez Sa Majesté la Reine Elisabeth II ils sont 27,5% supérieurs à cette moyenne. Du coup le Fond Monétaire International met en garde.
Les loyers inquiètent également le FMI
Si les prix de la pierre sont élevés, les loyers le sont également, surtout dans certaines zones de France (Paris, en l'occurrence, mais pas que). Et leur évolution ne suit pas l'évolution normale, selon Min Zhu, un des directeurs généraux adjoints du FMI.
Si on rapporte le prix des loyers au revenu moyen des ménages, selon l'étude, on remarque qu'au Canada les loyers sont 87% au-dessus de leur moyenne historique. En France, ils sont 35% au-dessus de cette moyenne.
L'ombre de la bulle immobilière et d'une nouvelle crise
Le FMI n'est toutefois pas encore convaincu que les prix de l'immobiliers soient réellement en train de créer une bulle, en tout cas pas encore. Du coup le Fond demande aux pays concernés d'agir rapidement afin d'éviter tout risque qu'une bulle se crée, et surtout qu'elle éclate.
Le risque de bulle et la hausse des prix sont dus, entre autre, au fait qu'en France on préfère être propriétaire d'une maison qu'avoir des actions d'une entreprise. La sécurité du logement est en effet une des grandes priorités des Français. Ainsi, alors qu'aux Etats-Unis seuls 33% des actifs détenus par les privés sont dans l'immobilier, cette part monte à 60% en France.
Or, il devient primordial d'éviter une nouvelle bulle immobilière car, historiquement, elle serait le premier signe d'une nouvelle crise économique d'envergure mondiale. Près de deux tiers des 50 dernières crises bancaires ont eu, comme signal précurseur, un éclatement de la bulle immobilière...
Tous aux abris !