La météo maussade de ce début d’été va-t-elle profiter au tourisme ? Pour le moment, rien n’est moins sûr : d’après les derniers chiffres du CETO, l’association des tour-opérateurs, les réservations estivales ont chuté de plus de 4 % par rapport à l’année dernière. Pour autant, 40 % des Français ont bien l’intention de partir en vacances en juillet-août, selon une étude du cabinet Protourisme. Mais parmi eux, 70 % prévoient de rester en France, essentiellement pour des questions budgétaires.
Car combien sommes-nous prêts à payer pour cette pause détente ? En France, le budget annuel moyen pour les vacances est de 2 300 euros par foyer, selon le cabinet Protourisme. Un tiers ont un budget inférieur à 1 200 euros, un tiers entre 1 200 et 2 000 euros, et un tiers supérieur à 2 000 euros. Plus précisément, selon un sondage d’Opinionway pour le site voyagermoinscher.com, le budget moyen par personne est de 599 euros en 2012, avec une durée moyenne de séjour envisagé de 14,1 jours.
Pour éviter de trop dépenser, le type d’hébergement privilégié reste les amis ou la famille (28 %), devant les locations de vacances (22 %) et le camping / mobil home / camping car (18 %). Et si plus de 8 Français sur 10 réservent leurs séjours sur Internet, c’est aussi pour bénéficier des promotions des voyagistes, les offres de dernière minute permettant souvent de bonnes affaires aux budgets serrés.
Consolation pour les professionnels du tourisme : la France reste la destination la plus prisée par nos voisins européens, selon une enquête Ipsos pour Europ Assistance. Même si les intentions de départ sont en forte baisse dans les pays les plus exposés à la crise, comme l'Italie ou l'Espagne, 58 % des Européens comptent partir au moins une fois en vacances cet été (entre juin et septembre inclus), dont 20 % en France.
Selon cette enquête, les vacances représentent cependant un des principaux postes budgétaires sur lesquels les Européens ont décidé de se restreindre cette année, juste derrière l'habillement et les produits culturels, et devant les sorties et les loisirs. Seules l'alimentation et la santé sont préservées. L’austérité n’est pas un vain mot !