Comme c’est d’usage en fin de quinquennat, le budget 2022 est clairement placé sous le signe de la dépense : 12 milliards d’euros supplémentaires sont prévus pour l’année prochaine. Voici les missions et les chantiers qui bénéficieront de davantage de crédits en cette dernière année du quinquennat Macron.
Budget 2022 : la rénovation énergétique, l’équipement de la police et les prisons sont au menu
Écologie, Défense, police, Justice, Éducation… Tous ces ministères verront leurs crédits augmenter en 2022. Pour le ministère de la Transition écologique et solidaire, un budget record de 49,9 milliards d’euros a pour objectif d’accélérer la rénovation énergétique des logements (MaPrimeRénov’ est reconduite et est dotée d’une enveloppe de 2 milliards d’euros). 17,1 milliards d’euros sont par ailleurs prévus dans ce budget pour le logement et 8 milliards d’euros pour les mobilités. Depuis le début du quinquennat, le budget de ce ministère aura progressé de 20%.
La « mission sécurité » (qui comprend la police et la gendarmerie, pour un total de 14,74 milliards d'euros) verra elle aussi une rallonge. Il s’agira de recruter près de 1.000 agents supplémentaires, moderniser les équipements (caméras-piétons, parc automobile…) et rénover les commissariats et casernes de gendarmerie. Sur l’ensemble du quinquennat, le budget de cette mission aura grimpé de 17,5%. Le ministère de la Justice verra des crédits supplémentaires destinés à la construction et la rénovation des prisons à sa transformation numérique. En tout, son budget aura augmenté de 35% au cours de ces cinq années.
De nouveaux crédits pour maintenir l’armée en condition opérationnelle
Les crédits de la Défense seront eux aussi augmentés, à un niveau inédit de 40,9 milliards d'euros. En cette dernière année du quinquennat, l’accent sera mis sur les grands programmes d'armement (notamment la filière aéronautique), au maintien en condition opérationnelle (équipements) et à la dissuasion nucléaire. Sur l’ensemble du quinquennat, le budget de la mission défense aura bondi de 25%.
L’Éducation, enfin, verra une certaine hausse (+1,7 milliard d'euros, pour un total de 56,54 milliards d'euros), destinée à financer la deuxième étape de la prime d'attractivité pour les enseignants (notamment dans les zones prioritaires) et à revaloriser les métiers connexes (directeurs d'école, inspecteurs...). Sur l’ensemble du quinquennat, le budget de l’Éducation nationale aura progressé de 11,7%.