Bruxelles osera t-il punir le géant de l'internet ? La Commission européenne a Google dans le viseur depuis quelques temps, car elle la soupçonne d'abus de position dominante sur la recherche et la publicité en ligne.
L'Europe hausse le ton
Concrètement, elle reproche à Google de mettre en avant dans ses liens ses propres moteurs de recherche spécialisés (voyages, restaurants, assurances, recherches locales, etc.).
Face à ces attaques, Google a fait des propositions, visant notamment à mieux mettre en valeur les sites concurrents.
Ce n'est pas assez, a rétorqué Bruxelles, qui veut que tous les liens soient présentés de la même manière, sans favoritisme ! Vendredi, Joaquin Almunia, commissaire européen à la Concurrence, a mis en garde l'entreprise de Mountain View : « La dernière proposition telle qu'elle a été présentée par Google en octobre (...) n'est pas acceptable dans le sens où elle n'apaise pas nos inquiétudes par rapport à la concurrence ».
Des propositions jugées "pas acceptables"
« Pas acceptable ». Le terme est fort et pourrait laisser présager que la Commission réfléchit désormais à abandonner l'idée d'un accord à l'amiable. De là à infliger une sanction au moteur de recherche (sous la forme d'une amende, de plusieurs milliards d'euros, comme c'est souvent le cas dans ce type de dossier ?). Peut-être...
Google a encore quelques semaines pour revoir sa copie. Sous peine de devoir peut-être ouvrir son portefeuille...
L'enquête visant Google est ouverte depuis fin 2010. Plusieurs entreprises ont porté plainte devant la Commission européenne.
Au Canada aussi, Google fait l'objet des mêmes accusations de pratiques anti-concurrentielles.