La CGT appelle à une journée de grève le 17 septembre à la SNCF. Une grève que ne comprend pas Bruno Le Maire, qui a rappelé l'aide financière passée et à venir du gouvernement envers l'entreprise.
« À quoi sert cette grève à la SNCF ? Quels sont les objectifs ? Pour quelles raisons aujourd'hui la CGT appelle-t-elle à la grève à la SNCF, et qu'est-ce que ça va améliorer ? », s'est interrogé Bruno Le Maire au micro de France Inter. La CGT-Cheminots, suivi par la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse, a en effet lancé un appel à la grève pour le 17 septembre, avec deux objectifs : mettre en lumière la situation sociale et économique du fret à la SNCF, et aussi réclamer une réduction du temps de travail… « sans perte de salaire ». Au vu de la situation financière délicate de l'entreprise, ce dernier point semble quelque peu hors de propos. Le mouvement social contre la réforme des retraites l'an dernier, suivi par la crise sanitaire, ont provoqué un manque à gagner de 5 milliards d'euros pour le groupe.
Reprise de la dette
Le ministre de l'Économie a rappelé que l'État venait « d'éteindre 35 milliards d'euros de dettes de la SNCF », un effort conséquent des pouvoirs publics. Et une partie des 100 milliards d'euros du plan de relance sera consacré au « plan de reconquête ferroviaire » promis par Jean Castex fin juillet. Des « investissements massifs » dans le train, a enchéri le locataire de Bercy. Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux Transports, a par ailleurs annoncé que l'État comptait injecter beaucoup d'argent dans le fret ferroviaire.
Reconquête ferroviaire
Cet appel à la grève provoque donc l'incompréhension du ministre de l'Économie : « Qu'est-ce que ça va améliorer pour les cheminots, alors même que le gouvernement aujourd'hui reprend la dette de la SNCF à hauteur de 35 milliards d'euros et décide d'investir massivement pour le transport ferroviaire ? ». Le groupe, qui va bénéficier d'une aide « à hauteur de plusieurs milliards d'euros », est parvenu à atteindre son objectif de 20 millions de voyageurs cet été. 5 millions de moins que l'été dernier, mais au vu des circonstances sanitaires, c'est un bilan plutôt encourageant.