La ministre déléguée en charge de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé jeudi 12 novembre 2020, que la direction du groupe de pneumatique Bridgestone avait définitivement « fermé la porte » au plan de sauvetage. L'usine de Béthune va donc fermer.
863 emplois étaient en jeu
Jeudi 12 novembre 2020 avait lieu une nouvelle réunion pour décider du sort de l'usine Bridgestone de Béthune dans le Pas-de-Calais. Réunissant les élus de la région et du département, les syndicats et la direction Europe du groupe de pneumatique Bridgestone, les discussions devaient porter sur la possible sauvegarde du site de Béthune qui emploie 863 personnes.
À la sortie de cette réunion, la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé l'échec des pourparlers. « Bridgestone a fermé la porte, Bridgestone quitte le site de Béthune mais nous serons là aux côtés des salariés pour trouver les meilleures solutions possibles », a-t-elle confié à Reuters.
Le Nippon rejette le plan de sauvetage du gouvernement
À la mi-octobre 2020, le gouvernement français avait soumis au groupe japonais un plan de sauvetage de l'usine, qui devait être débattu durant la réunion du 12 novembre. En décidant la fermeture de l'usine, le groupe Bridgestone fait le choix de rejeter ce plan.
Annoncé brutalement dans un communiqué paru le mercredi 16 septembre 2020, le groupe nippon avait fait part des raisons qui l'avaient poussé à décider la fermeture du site de Béthune. Ainsi, le communiqué précisait que la cessation d'activité pourrait intervenir dès le « deuxième trimestre 2021 ».
Le 6 novembre dernier, Agnès Pannier-Runacher s'était rendue sur le site pour assurer aux salariés le plein et entier soutien de l'État, leur présentant également le plan du gouvernement qui prévoyait notamment de continuer l'activité du groupe et donc celui de « 525 à 555 emplois » sur les 863 menacés.