La chaîne spécialisée dans le bricolage et la décoration a été condamnée à une astreinte de 500 000 euros suite au non-respect d’une décision de justice concernant le travail dominical.
La Cour d’appel de Versailles a tranché.
Travail du dimanche : Bricorama condamné
Bricorama a été condamné jeudi 12 février à une astreinte de 500 000 euros par la Cour d’appel de Versailles qui a confirmé le premier jugement rendu en 2012. La chaîne de bricolage est accusée de n’avoir pas respecté une décision de justice lui interdisant d’ouvrir les portes de ses magasins le dimanche. "Je suis déçu car 500 000 euros c’est une somme importante" a précisé Jean-Claude Bourrelier, le PDG de Bricorama.
FO demandait une astreinte de 37,7 millions d'euros
Cette condamnation fait suite à une action en justice du syndicat Force ouvrière. Pour autant, le partenaire social réclamait une astreinte de 37,7 millions d’euros. L’enseigne peut donc être soulagée. Elle a évité le pire. C’est d’ailleurs le sentiment du PDG de Bricorama qui explique que "ça aurait tué l’entreprise". Cette astreinte aura bien évidemment un impact sur les bénéfices du groupe mais ne le met pas en danger.
Travail dominical : l'épineux dossier pour Emmanuel Macron
A la différence d’une amende, cette somme va directement dans les poches du syndicat. Toutefois, Bricorama ne compte pas se pourvoir en cassation, comme cela lui est possible. Le PDG est lucide sur la situation du travail dominical en France : "Depuis trois ans, on travaille avec les salariés dans l’incertitude. Il faut maintenant avancer" précise-t-il. Quoi qu’il en soit cette décision de justice risque de raviver le feu provoqué par la loi Macron, dont l’une des dispositions propose de porter de 5 à 12 le nombre de dimanches où une entreprise peut ouvrir ses portes durant l’année.